Pretty Mary dies - Put Our Names on the Walls of Your City

Chronique CD album (37:16)

chronique Pretty Mary dies - Put Our Names on the Walls of Your City

Petit sample de près d’une minute pour commencer ce "Put our names on the walls of your city". Au bout des cinquante huit secondes (la précision c’est important), le sample se coupe, et laisse place à un son (je veux dire par là, l’instrumental, pas la prod) d’une qualité magnifique. Voix proche d’un Cursed des familles. «November the thirtiest» met tout de suite d’accord sur le groupe: «voila ce qu’on fait mec, tu aimes, continue l’écoute. Tu n’aimes pas? Dégage tout de suite, car, des compromis c’est pas vraiment ici que tu vas en trouver.»

 

Durant les dix titres on se balade dans un calendrier entre avril et décembre. Période de l’année où il ne fait pas vraiment froid et où les filles sortent les petites tenues. Et le groupe donne des sueurs justement, tout cela étant maîtrisé de fort belle manière. En revanche je ne sais pas si ce sont mes oreilles, mais sur le titre «august the twentiest» j’ai l’impression que le son de la voix a été monté, et j’avoue que ça me choque un peu. Mais je remarque que sur les autres morceaux qui suivent la voix est plutôt inégale en terme de volume sonore. Un coup en retrait, un coup mise trop en avant à mon goût. Effet voulu ou problème de mix, je ne peux le dire. «April the nineteenth» est la claque dans la gueule de l’album. Ça envoie le bouzin dès la première seconde, et là oui en effet, le changement de voix «mise en avant/ en retrait» prend tout son sens. La ligne de basse me fait mal à la tête! Non ce n’est pas une critique, bien au contraire, c’est un mal de tête très très jouissif!

Le morceau de fin d’année, «december the twentyfirst» est long, et le début lourd et lent me fait penser: «ah non!!! Pas encore un morceau lent à la fin d’un album ça suffit putain!». Et le tout en instrumental! Déception! Et bah c’est à mon plus grand bonheur que tout ça n’est qu’un leurre des bordelais. Tout est résumé pendant les plus de huit minutes de ce morceau de fin. Du riff en veux tu en voilà mais pas trop car le trop plein de riffs en fin d’album c’est mal, de la voix rageuse et bien crade, et un peu de mal être quand même, pour finir en beauté, hop, emballé c’est pesé. À noter la participation sur ce dernier morceau de Xavier du groupe Jenx.

 

Alors quoi au final? Bah au final tout ça est très bon pour plusieurs raisons. La première? La prod est soutenue mais pas trop car ce n’est pas du Mass Hysteria non plus. Même si j’avoue que j’aurais préféré un son un peu plus «crade», moins propre au niveau de la guitare et de la voix. La deuxième est que tout ces jolis morceaux s’enchaînent parfaitement dans nos oreilles de connaisseurs (ou pas) que nous sommes, sans que l’on se dise: «ah tiens, ça je l’ai déjà entendu y a deux minutes». Ensuite les cassures que sont les trois plages nommées «unknown day» permettent un peu de finesse dans un monde de brutes, et de temps en temps, ça ne fait pas de mal.

Oui tout n’est pas parfait, et ce sont mes goûts personnels qui parlent, enfin plutôt mon dégoût personnel envers les voix françaises parlées en anglais. Messieurs je me battrai jusqu’à la mort pour que les groupes français fassent un putain d’effort sur leur accent et leur prononciation des mots de la langue de Shakespeare. J’en ai fait mon cheval de bataille!

 

Comme tout bon bordeaux qui se respecte, nous avons donc ici un album qui a du nez, qui est excellent en bouche au premier abord, pas du tout tannique, avec un arôme violent et recherché.

Je classe donc Pretty Mary dies dans les bons crus français, même si c’est un cru 2009.

photo de Jull
le 08/06/2010

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