Proletaria - 30 minutes rockstar
Chronique CD album (30 minutes)

- Style
Metal - Label(s)
Autoproduction - Date de sortie
1 septembre 2010
écouter "Mother Fuckin Rockstar"
8/10
Avec le nom Proletaria on pouvait craindre un groupe d'anarcho-punk qui balance deux accords et des insultes en guise de paroles.
Et bien l'apparence trompeuse du nom offre une bien belle surprise dans les oreilles.
Du métal, supporté par une bonne production, et un son vraiment particulier...
Un son moderne qui frappera non pas par sa puissance, ni un équilibre parfait mais au contraire par son aspect très étouffé. Qualité ou défaut ? Chaque auditeur en sera juge. Mais pour la défense de ce son, on se retrouve plongé dans un univers franchement sombre.
Si le son de la batterie manque de relief (malgré une bonne audibilité de chaque coup de pédale, mais quasiment aucune des cymbales), le grand argument tient dans le son d'une des guitares.
Un son, des riffs, une recherche qui rappellent clairement...Will Haven. Influence qui n'est pas vérifiable sur chaque morceau, mais tout de même très reconnaissable dans la 2e partie de l'EP avec "That's what I call", 'It's gonna be legendary", et plus discrètement "Seriously".
Malgré tout, on ne reste pas bloqué dans les ambiances "sludgecore" des américains, bien que certaines lignes de chant peuvent nous fait penser à W.H (dans l'appui de certains mots).
Il y a aussi des parties plus néo-métal dans le côté plus "jumpisant" sur "Krieg krieg poudja" avec son riff tout simple en refrain, un débit plus rap ("Seriously ?!") que métal (bien que les hurlements et le chant clair/usé plaident en la faveur de notre musique énervée favorite).
L'énergie qui se dégage est clairement métal. On laisse parfois le soin aux guitares de s'éclater ("Third world savior") sur de courts passages histoire de faire monter la sauce et la puissance. Le hachage introductif infligé sur "Mother fucking rockstar", l'utilisation syncopée de la double pédale offrent un contenu franchement agressif...
En terme d'originalité le mélange est plutôt convenu, d'autant que les 30 minutes n'offrent pas d'écart structurel déstabilisant. Mais Proletaria offre un contenu solide, et à l'image du chanteur, le groupe tire sur la corde pour nous tirer dans une violence sombre et directe.
Les français ne prennent pas de pincettes, ils nous agressent clairement du premier jusqu'au 7e titre : il faut dire qu'on accroche assez facilement. Les chemins empruntés sans être alambiqués ne sont pas parfaitement tracés, mais l'aventure est intéressante et se poursuivra sans doute dans un LP. Proletaria est un groupe qui a de l'avenir, ça je vous le garantis.
1 COMMENTAIRE
true metal le 26/01/2011 à 13:15:25
le son manque de rondeur un peu sec mais ça donne un style dommage qu'il n'est pas un autre chanteur
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