Serpentcult - Weight of light

Chronique CD album (45 minutes)

chronique Serpentcult - Weight of light

Il est toujours interessant de voir la place grandissante des femmes dans le large monde du rock. Il y a eu d'abord Yoko Ono (le monde lui en veut encore) mais personne n'oublie le génie de Janis Joplin... Puis, même si cette mode n'est pas finie, les années 70-80's furent l'apogée de la femme-objet alias "la groupie" d'après-concert (lisez l'histoire de Motley Crue, vous monterez un groupe dans les 24h...). Si on les retrouve sur scène c'est parfois pour danser de manière choquante dans des tenues aussi courtes que leurs idées (Cf. Cradle of Filfth). Il y a également l'exemple des musiciennes de Nashville Pussy ou Kittie mais là encore leur succès revient au maquillage et aux shorts en jean.

 

Pourtant, par bonheur, certaines talentueuses (la leadeuse de Made out of babies en tête) sont bien au dessus de toutes ces basses considérations....

Et si Weight of light dépasse la moyenne...c'est principalement grâce à la chanteuse de ce groupe de doom.

Parce que, musicalement, on ne peut pas dire que ce soit mal joué, loin de là, mais il manque quelque chose.

 

Explication :

Ca tourne en rond, c'est monotone...pendant 45 min. Bref, c'est aussi passionnant que la mi-temps d'un match de football. Ne parlons pas du rythme, la lourdeur est de mise pour le genre hormis sur quelques emballements ("New world order" ou l'intro de "Templar" qui pourrait être l'oeuvre de Torche): quand on pense qu'il va se passer quelque chose...Il ne se passe rien.

"Arkanum" a beau nous plonger dans le doom on prend difficilement son pied tant l'impression de déjà-entendu prend le dessus.

Le point positif étant que l'ambiance glaciale générale fait son petit effet et que l'album porte bien son nom.

 

Mais, encore une fois, cette ambiance glaciale on la doit à la production (très agréable soit dit en passant) et au chant . La fin d'"Arkanum" est sauvée de l'ennui par la chanteuse et une 2e couche vocale discrète mais claire (audible également sur le très lourd "Weight of light" par exemple) après 5min30 futiles. De rares cris rauques de la demoiselle provoquent également des cassures de rythme qui ravivent la flamme.

Elargissant à chaque syllabe le fossé entre la lourdeur musicale et la légéreté apparente de la voix, le groupe crée là une "expérience" doom encore trop inexplorée. Evidemment tout n'est pas concluant dans le chant, si bien que "Red Dawn" est aussi maladive, malsaine...qu'insupportable de 1min40 à 3min04...

Un passage bien court comparé aux qualités dévoilées à chaque ligne.

 

On regrette donc que l'occasion soit mal exploitée et le groupe n'utilise pas complétement son atout principal..."Serpentcult" avait un potentiel énorme avec le chant trop rapidement délaissé.

En laissant la part belle aux instruments, on se retrouve face à des larsens en guise d'introduction par trois fois, ou des guitares lancinantes dénuées de personnalité.

Ainsi l'instrumentale "Awaken the kraken" résume l'idée générale de cet album : "Serpentcult c'est bien...mais..."

 

Et les "mais" sont malheureusement toujours lourds de sens.

photo de Tookie
le 14/03/2010

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