Sick Sad World - Imago clipeata

Chronique CD album (44:00)

chronique Sick Sad World - Imago clipeata

Que cela soit bien clair :
J'aime beaucoup le mec, j'ai un immense respect pour le musicien, la carrière...et pour le technicien : que l'on ne se méprenne pas, mais je me lasse de lire cette mention "Mastered by Magnus Lindberg".

Il va bientôt falloir estampiller les albums auxquels il n'a pas touché, d'un avertissement : "NOT MASTERED BY M. LINDBERG". Un avertissement presque salvateur : le travail du Suédois est de qualité, plus que respectable, mais ses innombrables copies rendues tendent à uniformiser le son de toute une scène.

Résultat, Sick Sad World sonne comme beaucoup d'autres groupes.
Le coup de polish du Scandinave est d'ailleurs bien plus efficace et remarquable que pour Murmuration dont il avait également eu la charge (et dont je t'avais parlé en 2014).

C'est d'autant plus bienvenu pour les fans de la première heure, que Sick Sad World n'ajoute rien (ou bien peu) à son propos musical par rapport à son précédent effort : c'est donc par le biais d'un son très propre que le sentiment de nouveauté et "d'innovation" passera.

Parce que pour le reste, le travail des Nantais est toujours aussi bon et...sombre.

Toujours prompt à coller une dépression, le groupe s'échine à tuer tout espoir à grand coup de gimmicks de genres largement abordés sur COREandCO. Post-hardcore, post-black, post-rock, post-toutcequetuveux : ça gueule, ça hurle, ça fait vibrer une grosse basse, ça sort des riffs aériens couplés à d'autres beaucoup plus lourds et blablabla et blablabla.

Les terminologies "post" commencent à être quelque peu dépassées, d'autant plus qu'elles s'entremêlent avec réussite comme le font les SSW. Cette rencontre des "post", crée donc un "post2.0" d'autant plus intéressant que le groupe le développe sur des morceaux plutôt longs avec une certaine cohérence musicale et ambiante sur et entre les différentes pistes.
 

Composé de 6 morceaux, ce disque ne s'appréhende pas avec légèreté, que ce soit d'esprit ou d'attention. En mettant de côté l'efficacité et la simplicité, ces morceaux réussissent par leurs structures complexes (mais pas trop alambiquées) à transmettre un certain malaise, une ambiance... dégueulasse, oppressante qui ne nous quitte pas de la première à la dernière seconde, bien qu'ils ne soient pas sans respiration. 
En portant le nom d'Imago Clipeata (vive Wiki) Sick sad world nous expose une nouvelle facette de sa personnalité, qui s'inscrit dans une certaine continuité, mais dont les traits sont affinés...

photo de Tookie
le 15/07/2019

3 COMMENTAIRES

gulo gulo

gulo gulo le 16/07/2019 à 08:07:58

Surtout que du coup, si j'ai bien compris, c'est inexact, et aurait dû préciser "mastered by Magnus Lindberg AND Olivier Besancenot".

Tookie

Tookie le 16/07/2019 à 08:21:59

?

gulo gulo

gulo gulo le 16/07/2019 à 09:58:16

blague sur post et Poste... 'cule un mouton...

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