The dead is tired when the morning comes - Long live the dead

Il est minuit. Je sais pas pour vous mais pour moi, il est minuit quand j'ai lancé cette cassette. Et pour moi, minuit, c'est l'heure du DOOM.

Quand je pense à comment j'ai eu cette cassette ! On me l'a offerte, j'ai mit longtemps à me mettre à l'écoute, pourquoi ? C'est simplement qu'avant, je n'étais pas encore prêt. Je me demande d'ailleurs encore si je le suis. Ce sont là deux frères de Poitiers qui se sont enterrés dans leur garage pour une nuit blanche, jusqu'à ce que le petit matin ne viennent leur rappeler qu'ils jouent lentement, si lentement, et que les fonds de cuves étaient vides depuis bien des heures...

Les deux frangins, ce sont  Bottleben, le chanteur de Bottle Doom lazy band, et de Mathieu R. A, et ils nous délivrent un Doom extrême torturé venu d'un autre monde. C'est aussi une musique excessivement malsaine, pourrie jusqu'à la moëlle, un véritable cadavre incarné. Le néophyte sautera au plafond devant un son aussi crade et une pareille ambiance infernale, décharnée, un peu à la Winter. Allons-y pour les références : on peut penser à un Saint Vitus qui s'est réveillé à l'époque de Reverend bizarre, avec quelques parties mid tempo qui réveillent, histoire de durer jusqu'au matin...

Ainsi, The dead is tired when the morning comes est un titre fort long pour un groupe dont la taille des morceaux est fort longue. Une très bonne démo de Doom typiquement old-school qui rajeunit et donne des leçons à ceux "qui voudraient bien mais qui ne savent point". C'est quelque chose qu'on n'écoute pas en pleine journée en faisant la vaisselle hein, il faut être dans l'ambiance, la nuit, et si possible saoul et prêt à affronter une nuit blanche qui précedera un mal de crâne historique.

Achat ou pas achat ? Pas achat.

Carcinos

le 06/07/2011