The Dog - I Am You

Chronique CD album

chronique The Dog - I Am You

T'en veux du Hardcore qui tabasse sa vieille ?

 

Ben de nos jours, désolé, y'en a plus tant.

 

A New York, Madball a même été achevé par Tim Armstrong, tu vois le drame quoi. Faut aller le chercher ailleurs, le HxC donc, de nos jours : en Pologne par exemple.

En 2016, The Dog avait tapé fort avec The Devil Comes At Night en développant la tendresse de la batte de Baise Ball, le bâton qui t’explose les roustons.

 

J'ai mis du temps à adouber la seconde méthode d’exécution des Polaks, j'avoue.

Oui, le son est un poil plus propre, le chant plus en avant là. Le côté brouillon s'est professionnalisé, comme un sous-fifre de la mafia gravissant les marches du crime pour devenir le porte-flingue du patron.

Son œuvre paraît moins brutale de prime abord. Pourtant, la basse bien en avant comme un gros calibre chargé à la dum dum, la batterie plus lourde et développant un groove de fossoyeur font parler la poudre plus sûrement que le mec qui a butté Frank Cali du clan Gambino. "European Landscape "s'impose alors comme un tesson de Zubrowska en travers du gosier.

Ici c'est le Kielbasa Possee ou le Greenpoint Crew qui dame le pion aux parrains américains. Pourtant Merauder gronde dans l'ombre. Écoute l'intro de "Flirthy Fishing" et ose me dire que je mens. Pour un peu, on en sortirait le katana.

 

Le Chien ne trahit point.

 

Car, la rapidité est toujours de mise en de fugaces déflagrations à quelques mètres du power violence et laissant la place à des mosh-parts et à des breaks pleins de mauvaises ondes. On tabasse, on casse des os donc, à la barre à mine, dès le morceau d'intro passé, tel le Punisher dans une p'tite querelle de chantier.

Si le combo gagne encore en crédibilité de par sa prod les deux pieds dans le béton armé, le léger écho rajouté sur le chant est de trop, perso. Ce genre d'effet nuit en effet, un poil au carnage musical. Un détail, quand vous avez la tête sous 1 mètre de boue, la nuque dévissée.

 

The Dog n'a pas besoin de faire de la gonflette sur I Am You. Les Polonais imposent ainsi, facilement, leur vision glauque et furieuse du lynchage de mémés.

photo de Crom-Cruach
le 27/05/2019

2 COMMENTAIRES

8oris

8oris le 28/05/2019 à 14:19:43

Un chronique qui tabasse pour un album qui tabasse tout autant. Y a de l'award "Riffs Efficaces - mention: bien dans ta gueule" dans l'air!
Et cette pochette, histoire de bien mettre dans l'ambiance ! Oo

Le traitement du son est assez original pour du hardcore, c'est couillu mais ca aurait pu l'être encore plus (avec plus de moyen). Par exemple sur "Bug Chaser", ca manque un poil de propreté sur les guitares. Mais bon, les morceaux envoient tellement qu'on oublie vite ce côté un peu chimique.

Ils auraient aussi pu mettre la basse encore plus en avant histoire de rajouter des poils aux couilles posées sur la table (ou plutôt sur la galette), notamment pendant le pont de "Fuck Your Headache". Ca vrombit dans le tympan mais avec goût de trop peu. Bref, on aurait voulu du perforateur Hilti, on est plutôt dans le registre de la perceuse Black&Decker.

Bref, je file acheter l'album histoire que les pépères vénères aient plus de bastos dans leur larfeuille pour le prochain

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 28/05/2019 à 18:58:44

Salut. J'aime bien ton style à toi là.

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