The Fundamental Wisdom Of Chaos - Harvest Of Laments

Chronique CD album

chronique The Fundamental Wisdom Of Chaos - Harvest Of Laments

Dans le Metal Extrême, les one-man-band sont monnaie courante. En revanche, les one-woman-bands sont plus rares. Originaire de la région bordelaise, The Fundamental Wisdom Of Chaos est l'incarnation musicale de Sab Elvenia. Pour les lecteurs de Harder (la version Metal du torchon Closer), il s'agit de la compagne d'El Mobo, du Conkrete Studio. Information importante au delà de son aspect ragot, puisqu'il est responsable de l'ensemble de la mise en son de ce premier album, le dotant d'un production béton, absolument sans défaut. Il joue également toutes les parties de guitares. La musicienne s'est chargée de tout le reste, composition, basse, arrangements, programmation, chant.

 

On est donc en présence d'une œuvre hautement personnelle, qui ne ressemble, dans sa globalité, à pas grand-chose que j'ai pu écouter jusqu'à présent. On y retrouve un vaste melting-pot dans lequel se mêlent entre autres Black Symphonique, Indus, Melodeath, Electro... Le tout saupoudré d'une bonne dose d'Avantgarde. Bref, pile ce que j'aime. Le tout baigne dans une ambiance des plus sombres, à l'image de l'artwork, superbe, réalisé par Joël Bardeau, du Studio2610. Je ne pense pas trop m'avancer en affirmant que la musicienne a pris son temps pour composer Harvest Of Laments : chaque titre semble avoir été pesé, mesuré, choyé telle la sombre engeance de l'esprit de la musicienne. Même s'il s'agit de son premier album, ce dernier est véritablement mature en proposant ce mélange personnel bien digéré. Si les influences sont nettes, et transparaissent tout au long du disque, elle ne sont qu'un tremplin pour ses idées, un medium pour exprimer ses sentiments.

 

Les choses ne commençaient cependant pas de la meilleure manière avec les premières secondes de «  From Cradle To Deliverance » qui laissaient entrevoir un Heavy Symphonique à la After Forever. Mais rapidement les bidouillages électroniques viennent balayer ces craintes. Sab Elvina prend des intonations proches de celles de Vorph (Samaël). Par la suite, elle emploie une palette extrêmement large de vocaux, sur un spectre allant d'Elizabeth Fraser (Cocteau Twins) à Diamanda Galas en passant par Agnete Kjølsrud (Animal Alpha) ou Lisa Gerard (Dead Can Dance). Tous ces chants sont maîtrisés, jamais faux, et apportent un réel supplément dans la mise en place des atmosphères.

 

Tous ces éléments font que Harvest Of Laments est une œuvre dense, parfois difficile à suivre, et qui de ce fait risque d'en rebuter plus d'un par son côté iconoclaste, mais ça serait passer à côté d'un sacré album.

photo de Xuaterc
le 10/04/2018

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