The Gay Corporation - La mujer de la muerte

Chronique CD album (38:09)

chronique The Gay Corporation - La mujer de la muerte

Tout s'est arrêté très vite pour The Gay Corporation. En effet, leur chanteur Flavien Naspinski est décédé en 2008, alors que cet enregistrement n'était qu'une pré-production d'un futur disque. Malgré tout, le son étant sufisamment bon, les membres du groupe ont donc décidé de mixer et masteriser tout ça afin de sortir un CD, à titre posthume, en mémoire de leur frontman.

Il est difficile de ne pas penser à la tragédie qui entoure cet album lorsqu'on appuie sur "PLAY", mais surtout ne passez pas à côté de cette "mère de la mort" : vous le regretteriez.

Moi-même, j'étais passé complètement à côté. En même temps, le groupe n'avait pas du tout fait de promo, cet objet étant réservé au départ à leurs proches. Ce n'est que depuis quelques semaines que je m'écoute ce disque paru en 2009, mais je ne peux plus m'en passer.

 

Un seul titre, pour 38 minutes. Un autre groupe français l'a fait il y a quelques années, c'est Comity en 2006 avec son cultissime ...As everything is a tragedy. Même si la comparaison musicale ne se tient pas, au niveau des ambiances, parfois les 2 groupes s'entrecroisent. En effet, The gay Corporation arrive à nous tenir en haleine tout du long et que ce soit pour les passages violents autant que pour les passages plus calmes, les émotions sont poussées à leur paroxysme. Les riffs sont béton, répétés à l'envie sans qu'on s'ennuie, et la voix hurlée de Flavien, prémonitoire, finit le travail. On a presque envie de chialer (la période calme dans les 10').

Quand tout repart après des moments d'acalmies, c'est le chaos Converge-ien (18') qui nous balance à terre. Le groupe ajoute même des trompettes, qui aèrent le tout avant de repartir de plus belle.

Puis on pense plusieurs fois que le disque touche à sa fin, mais les gaillards en rajoutent une couche, comme s'ils ne voulaient pas lâcher leurs instruments, une bonne fois pour toutes.

 

C'est un sacré testament que The Gay Corporation nous donne. Toute la rage et l'émotion du groupe est décuplée et ce n'est pas la qualité sonore moyenne sur certains passages (saturation) qui nous empêche de prendre une grosse baffe dans la gueule à l'écoute de cette pièce musicale de 38 minutes. RIP.

photo de Pidji
le 22/06/2012

1 COMMENTAIRE

Tookie

Tookie le 22/06/2012 à 10:38:17

J'étais complètement passé à côté de l'actualité (humaine et musicale) de ce groupe (de mon coin pourtant !) après "Spit..." faudra que je penche dessus

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