The Hammer - Vermin

Quand je n'écoute pas de Crust suédois, il m'arrive d'écouter du HxC... suédois. Bon les empêcheurs de pondre des bulles nazes en rond diront que le Crust c'est du HxC. Et ils auront raison. Mais là c'est encore plus du HxC, vous pigez ?

Abonné aux pochettes moches, une certaine idée du DIY, disons, The Hammer demeure toujours bien crado. Amusant de voir d'ailleurs comment fleurissent ces groupes qui mettent tout dans le son et pas grand chose dans les poses et le style. C'est rafraîchissant, en fait. Si vous aimez les Rosbifs de The Flex ou les Ricains de 86 Mentality, The Hammer est forcément pour vous.

Oublions donc les prod surchargés à la Lionheart, il n'y a pas que des hipsters dans le HxC. Par contre pour la mauvaise humeur musicale, là vous êtes en plein dedans.

Ainsi, le chant se fait toujours bien bœuf en s'éloignant des tiques à la Dwid évoqués dans ma chro précédente du gang. The Hammer n'en perd pas pour autant le côté malsain et urbain qui colle à ses espadrilles suantes.

Sur Vermin les compos se font assez précipités, plus spasmodiques que dans le passé, en ménageant toujours le quota de mosh-parts obligatoires (sur "Drowing" pour exemple). Nous sommes donc chahutés de tous les côtés dans des morceaux peu linéaires bien que forcément classiques en mode oldschool. L'ensemble de la plaque est rugueux, sans démonstration technique évidemment. Méchante pas contente donc. Les Suédois n'oublient pas non plus d'où vient le HxC. "Wide Awake" est donc Punk as Fuck.

Ainsi pour paraphraser plus ou moins Tonton Miret : faut jamais croire un gars qui écoute du HxC sans aimer le Punk.

De toute façon, il ne faut jamais faire confiance à quelqu'un qui n'aime pas The Hammer.

Crom-Cruach

le 29/08/2016