Tons - Filthy Flowers of Doom

Chronique CD album (37:41)

chronique Tons - Filthy Flowers of Doom

Tons est un groupe italien devenu quatuor pour cet album, et ils sont à la fois des mecs marrants et des musiciens qui n'ont pas l'air là pour rigoler... C'est quand même des gars qui ont des titres comme "The Rime of the Ancient Grower", "Tangerine Nightmare" ou "At War with Yog-Sothoth" (bref dignes de rejoindre la confrérie des Cyril). Filthy Flowers of doom est leur deuxième album qui sort assez longtemps après le premier Musineè Doom Session Volume qui date de 2012 et un split avec Lento en 2013. 

 

Le trip (en plus des plantes vertes) c'est que chaque titre parodie (de nom seulement) un morceau, plus ou moins connu, mais qu'en même temps la musique tient du doom et du sludge, et le chant pioche dans les extrêmes avec une voix majoritairement de gorge rappelant fortement le black metal et parfois growlé mais aussi de temps en temps la voix est utilisée sous forme de discours.

 

Avec 5  morceaux on aurait pu croire à un EP mais sur ces 5 titres 3 dépassent les 8 minutes et le plus court dure quand même 4min45s. 

 

Sludge et doom on ne va pas s'attendre à des excès de vitesse ici et on ira au plus vite en mid tempo (et pas dans le haut du cadran). La batterie lance le lourd « Abbath's psychedelic breakfast », on a un discret synthé en fond, et la voix semble être un discours samplé jusqu'à 3:30 où le chant arrive via cette voix écorché doublé par moments de growls, sur la fin la voix revient au mode discours (les plus joueurs auront fait le parallèle avec  « Alan's psychedelic breakfast » de Pink Floyd). Le relativement court «  99 weed balloons » débute sur une grosse basse grésillante, et on y trouvera un peu de slide et une sorte de refrain qui entre en tête (cette fois c'est «  99 Luftballons » de Nena). « Those of the unlighter », plus mid tempo est doté d'un riff entêtant et d'une fin en decrescendo (vous avez reconnu « Those of the unlight » de Marduk ? Bravo!). « Girl scout Cookie Monster » commence de façon lente et lourde, avec une présence de la slide et de growls... jusqu'à un larsen qui lance une reprise sur une basse grasse avec une partie plus rapide (on reste en mid tempo je vous rassure) et un gros solo (ceux qui ont trouvé que c'est le même titre que celui de la chanteuse de country, Sarabeth, sont vraiment très forts, le groupe l'a détourné car il semble que ça soit aussi une variété d'une plante maintenant en vente libre dans certains des États des USA) (note à moi-même, vais-je réussir à regarder mon avatar favori de la même manière maintenant?). «  Sailing the seas of Buddha Cheese » est un morceau qui passe par plusieurs atmosphères et tempos, mid, tempétueux, urgent, ça accélère et ça finit sur de l'ultra lent avec un passage en drone, la voix claire y fait son petit discours encore (d'ailleurs l'album se termine dessus) (même les moins spécialistes auront trouvé « Sailing the seas of Cheese »  de Primus, j'en suis sûr).

 

Malgré le côté marrant des titres, le groupe est plus là pour tartiner la gueule que pour amuser la galerie, il propose un sludge efficace sans être non plus écrasant et tellurique, réussissant même faire s'incruster certains passages en tête... Le tout est enrobé de fumée accentuant le côté stoner.

 

Filthy Flowers of doom est disponible en CD et en vinyle (noir ou limité violet).

photo de Papy Cyril
le 21/04/2018

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