Zoroaster - Dog Magic

Chronique Maxi-cd / EP (59:30)

chronique Zoroaster - Dog Magic

Éminent groupe de la scène sludge Doom, Zoroaster marque les esprits de son originalité : "For fans of Mastodon, High on fire, Torche and The Melvins". Mais au delà des étiquettes et des références, le groupe est surtout unique dans son genre, et les bougres d'Atlanta ont déjà de la bouteille derrière leurs cheveux, bien avant la création du groupe (2003) ils entamaient en 1989 Terminal Doom explosion. On ressent notamment cette expérience musicale dans leurs albums... Mis à part le premier qui manque vraiment trop de finesse à mon goût.

Le style recentre beaucoup sur du stoner Doom, du sludge Doom, mais on sent quelques passages agréablement planant comme sur "Tualatin" (et j'apprécie beaucoup que le gros riff Doom stoner reste en fond), et de quelques apparitions musicales comme le saxophone assez bien amené, du piano, et le tout tendance minimalisme. Ces différentes ambiances donnent une impression de planer au dessus de tout l'album et aident à écouter ce style d'une manière différente. Je comparerais ce disque avec l'excellent groupe Mammatus car ces deux groupes ont je pense beaucoup en commun pour ce qui est de l'expérimentation psychédélique.

Ce qui me marque le plus dans Zoroaster, ce sont les riffs, non pas qu'ils sont tous géniaux, mais ils ont leur marque de fabrique, leur personnalité, et on les distingue aisément ; ils se rapprochent de la musique orientale, mais sans trop abuser de cette influence (Ramesses par exemple en abuse à mon goût), et même s'ils sont véritablement redondants (c'est même leur force), il y a une étrange noblesse qui transpire de ces riffs que je qualifierait finalement de "Zoroastriste" (le Zoroastrisme étant une ancienne religion du moyen orient, je trouve tout cela très homogène finalement).

La voix est sombre, elle sent le Bongzilla radouci pour donner plus de musicalité. Ce sont surtout les chœurs qui ressortent, composés de voix graves, très profondes. J'adore ça. Ouai vraiment. A chaque fois je me surprend à tenter l'imitation (en vain). Mais voilà, ce genre d'arrangement de vocales donne vraiment du relief à l'EP.

En fait, malgré de longues minutes écrasantes de riffs éléphantesques, Zoroaster a cette finesse d'insuffler de l'air frais dans ses compositions, qui d'une repose un peu les oreille et permet de digérer l'écoute, mais de deux qui permettent de sentir encore plus de différence avec le prochain riff de mammouth qui te tombes sur la gueule. Une lente mais efficace dynamique donc, qui rend cet EP attrayant.

Also spracht Zarathoustra.

 

 

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photo de Carcinos
le 31/01/2011

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