A Hero A Fake - The Future Again

Chronique CD album (27:49)

chronique A Hero A Fake - The Future Again

Les beaux jours peinent à arriver alors je vous propose de se jeter une dose d’air frais musical avec ce groupe plutôt sympathique, et son dernier album sorti en juillet 2012. A Hero A Fake nous vient de Caroline du Nord, et si perso je débarque, ils ont acquis une bonne notoriété de l’autre côté de l’Atlantique. The Future Again est leur troisième album, au rythme d’un album tous les 2 ans, c’est plutôt correct comme carrière.

Vous vous en doutez sûrement, on ne va pas parler de musique de poilu ici. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en mettant le skeud dans le lecteur, et comme souvent avec les groupes un poil éclectiques, il y a eu de mon côté plusieurs niveaux d’écoutes…

1ère réflexion : « Ah les pucelles hé ! », désolé d’être un peu bourrin sur les bords…

2ème réflexion : « C’est de la guimauve mais bon ça se laisse écouter ».

3ème réflexion : « En fait les mecs sont bien chauds techniquement ».

 

Nous en sommes donc là… A Hero A Fake donne dans un sous genre qui d’habitude me fais un peu peur : le Metalcore mélodique, à tendance Post-Hardcore. Mais heureusement pour moi, ceux-ci tapent plus haut que les clichés post-pubères, mielleux à crever que sont les We Came As Romans et autres Vanna… Bien que la musique soit très colorée, légère et mélodique, elle n’est jamais coupée dans son élan comme c’est toujours le cas chez les zigomars précités. Dans le style, le combo cite d’ailleurs plutôt les références que son Underoath, Thrice ou Alexionfire, mais vu que je connais très mal ces groupes, je ne me risquerais pas à la comparaison…

Les morceaux restent majoritairement dans un metalcore bien catchy, aux breakdowns et saccades appuyés comme il se doit, tout en gardant des lignes mélodiques sophistiquées un peu à la manière d’un As I Lay Dying.

 

‘’Sophistiqué’’ est le bon mot, car la composition harmonique est vraiment très complète, très recherchée, on sent une vraie richesse musicale dans les compos d’AHAF. Et en se penchant un peu sur le groupe et son entourage, on voit qu’ils sont suivis par le producteur Jamie King, surtout connu pour son boulot avec Between The Buried And Me. En sachant ça, il y a pas mal de choses qui s’expliquent… On comprend tout l’aspect progressif des morceaux : les montées de clavier sur « Wild Fire » ou « I Have A Knife », le duo avec une nana sur « The Constant » qui m’a beaucoup rappelé Deadlock, les plans de prog qui groovent comme sur « Dead and Done » ou « Port Hole », cette dimension moderne et lumineuse toujours présente…

J’en reviens d’ailleurs à Deadlock pour vous parler du côté engagé d’AHAF, pour la cause écolo. Autre que dans les textes, c’est l’imagerie du groupe qui nous fait passer ce message d’une nature reprenant ses droits sur l’urbanisation. Cette verdure et ces couleurs recouvrant les tons austères des immeubles collent très bien à leur musique.

 

Donc voilà une très bonne surprise pour moi, de la part d’un groupe et d’un genre dont je n’attendais rien. Une metalcore frai, léger et prenant qui fait plaisir à entendre !

photo de Domain-of-death
le 10/04/2013

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