Aequinoctium Sanguinis - L'Arbre Aux Esprits

Chronique CD album

chronique Aequinoctium Sanguinis - L'Arbre Aux Esprits

En voilà une kro qui commençait mal.

 

En effet, je ne fus que moyennement emballé par les deux extraits que les Bordelais d' Aequinoctium Sanguinis (équinoxe de sang) proposait en guise de hors d’œuvre.

En second lieu, à peine ai-je tenté d'ouvrir le blister de l’album à la snaghyrnd (une chtite hache de rien du tout) que le boîtier explosa en mille éclats.

Pourquoi ne fait-on pas des packagings en pierre ?

 

Faisons fi des questions de marketing paléolithique et changeons un peu sa claymore d'épaule maintenant. Car ce combo, formé en 2011, par Ogmios (dieu gaulois de l'éloquence qui terrasse l'ennemi par ses paroles, un peu comme votre serviteur par son haleine) et Ulfhednar (nom donné aux berserkir du dieu Tyr et pro de l'embuscade), m'a finalement surpris.

Tout d'abord, il est évident que les païens soignent leur présentation. Point de photocopie crachoue de textes écrits avec des pieds de trolls malodorants mais un livret chiadé du point de vue des photos illustrant chaque morceau. Bon ça manque un peu de pierre mais c'est très agréable à l’œil.

Poursuivons avec la prod. Elle est propre et soignée peut-être un peu trop même. Mais ne reprochons pas aux Bordelais, l'envie de bien faire surtout avec la subjectivité venant d'un sombre chroniqueur bafouillant du haut du Ben Morgh. La batterie est d'ailleurs particulièrement efficace.

Les gaziers se décarcassent aussi pour poser des morceaux assez complexes et bien construits. Cependant certains changements de rythme alourdissent parfois l'écoute, au détriment de la brutalité ("Coming From The Stars"). Si le chant féminin d'Andrasta apporte une touche mystique de bon aloi ("Stone Warriors"), il est parfois un poil trop opératique comme sur "Master Of Red Sunset". Cependant, il demeure un complément solide aux vocaux masculins croassants de rigueur. Genre oblige, le clavier est mis en avant. Et j'ai du mal avec le clavier surtout quand il se fait gothico-kitch dès l'intro ("Forgotten Gods"). Chacun son truc.

 

Avec une marge d'évolution certaine pour rendre sa musique plus frontale, sans pour autant perdre une identité marquée, Aequinoctium Sanguinis est à surveiller de très près à l'avenir, si les dieux nous en donnent le loisir.

 

2015 débute vraiment pas mal pour les polythéistes.

Au niveau musical du moins, car pour le reste, c'est un poil plus tendu.

photo de Crom-Cruach
le 07/05/2015

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