Aguirre - Fatalitas

Chronique CD album (35:58)

chronique Aguirre - Fatalitas

De loin la pochette me faisait penser à un tank avec son canon dangereusement pointé dans ma direction... Ça aurait pu vu que ce Fatalitas est introduit par une émeute urbaine. Mais à la place d’envoyer l’armée, Aguirre balance son sludge.

Comme à chaque sortie d’Aguirre, on se prend avec joie et entrain sa dose de son lourd et crade. Et Fatalitas ne déroge pas à la règle.

 

Mais commençons par encenser le chanteur. J’ai l’impression qu’il est désespéré mais dans la boue. Et ça doit pas être en cure thermale qu’il doit les prendre ses bains de boue pour exprimer un tel regret ? Désespoir ? Haine ? Il hurle comme un damné, son chant transpire l’émotion, de la haine en cordes vocales arrachées, crues et intenses. il est placé un peu loin dans le mix mais vu que c’est gueulé fort tu frémis, et parfois tu as même l’impression qu’il t’engueule !

 

Musicalement, c’est salement sludge et lentement doom-core, avec une pointe épique pour éviter toute accoutumance aux riffs fraîchement déterrés et âprement jetés à la figure comme un malheur accablant.

 

Lent, lourd, tout est lent comme une longue agonie étouffée par la lourdeur de cet ensemble musical asséné par des coups de mailluche grosses comme le général Sherman, s’abattant toujours et encore aussi lentement pour t’enfoncer le plus longuement et lentement possible. Même le groove est lent, comme envoûté par un sorcier électrique à la basse. Les guitares transforment ton cerveau en une boue gélifiée sans additif de stoner mais naturellement parfumée au doom. L’ensemble me fait penser au The Hortator’s lament de Toadliquor en moins drone (hormis l’intro et le début de "Barricades") et plus hardcore, ou en un sludgecore lent et hypnotique.

 

En gros, mangez-en.

 

photo de Sepulturastaman
le 18/06/2012

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