All Dogmas We Hate - Human wrath

All dogmas we hate va faire les frais de ma fainéantise : cette chronique sera un portrait chinois en 7 propositions.
Pourquoi 7 ? Parce que c'est le chiffre avec ma meuf et celui des nains dans blanche-Neige (et des mains dans une certaine version fistale).
 

Si cet album :

-était un film : Sleepy hollow
Parce qu'on se sent un peu comme le chevalier sans tête à la fin de l'album. Ces 35 minutes demandent des cervicales entraînées.
 

-était un humoriste : Gad Elmaleh (ou Laurent Gerra)
Parce qu'on ne rigole pas une seconde. L'ambiance n'est pas folichonne pour la drague. Et tant mieux.
(Puis la dernière piste n'en est pas une, ça sent l'arnaque comme au Crédit Lyonnais)
 

-était un lieu : une école primaire.
Parce que cet album demeure un instant de détente. Et qu'est-ce qu'il y a à l'école quand c'est la détente : la récré.
Et quand c'est la récré que se passe t-il ? Ça gueule de partout, méchamment.
Par contre, on entend quasiment toujours les mêmes choses.
 

-était un numéro de téléphone : celui de l'horloge parlante.
La faute à ce ton quelque peu monocorde. Seule la dernière piste fait baisser d'un (énorme) cran le rythme de cette galette. 
 

-était un code minitel : 36 15 Ulla
C'est peut-être un peu froid, un peu monocorde. Et bien ça ne nous empêche pas de bander quand même de temps en temps. Rien que pour ça on en a pour notre argent.
 

-était un sport : du rugby-base-ball.
C'est un combiné des deux sports pour le côté bourrin qui latte bien les couilles et le côté avec des petits temps morts.
 

-était un membre de ta famille : un cousin éloigné.
Un mec que tu ne vois jamais, avec qui tu ne gardes pas contact, mais quand tu le vois à un repas de famille où tu traînes les pieds pour y aller : t'es content. Avec "Human wrath" s'installe un rapport assez étrange et comparable. 
On pensera rarement à sortir l'album, on le lancera sans être convaincu, et on passera quand même un excellent moment.

Il peut aussi bien être le tonton relou.
On sait ce qu'il va dire, on sait ce qu'il va faire, il a une légère tendance à se répéter. Peut-être, mais on l'aime bien.
 

"Human wrath" ne brille pas par son originalité, mais par sa capacité à bourriner.
C'est techniquement bien foutu, sans en faire des caisses et en plus ça déroule vite.
Avec ses rythmiques saccadées, ADWH a trouvé la parade pour faire dans le lourd tout en provoquant un headbanging automatique mais frénétique.
Malgré quelques défauts dans le son, malgré quelques défauts comme le phrasé et l'accent du chant : ADWH décrasse.

Tookie

le 20/11/2014