Aoryst - Relics Of Time
Chronique CD album (44:31)

- Style
Thrash[/Death] mélo - Label(s)
MDD Records - Date de sortie
2 mai 2024 - Lieu d'enregistrement Soundlodge Recordings
- écouter via bandcamp
Ouh la, non : Aoryst ne signifie pas « intégriste de l’AOR ». Sinon c’est Papy Cyril qui vous aurait mitonné la chronique de ce premier album.
** … Notez que j’ai longuement hésité, avant de finalement laisser ce jeu de mot aorisque en début de chronique**
Vous ne croyez pas une seconde en ces scrupules d'oie blanche indécise ? Vous avez bien raison : si j’avais honte de ce genre de pratiques, je serais depuis longtemps en PLS sous la couette, au fond d'une chambre d’hikikomori ceinture noire, tous comptes dûment désactivés sur les réseaux sociaux (… à part celui sur www.hentaimoiunepipe.org).
Mais revenons à nos métalliques moutons. Aoryst est allemand. Il est quasiment né de la dernière pluie vu qu’il s’est formé en 2022. Et, élémentaire mon cher Watson : Relics of Time est son tout premier album – suivez, on vient de vous le dire ! – sans même qu’une petite démo ou un EP choupinet ne soit venu jouer les éclaireurs au préalable.
C’est via la liste RYM des meilleures sorties Thrash 2024 que ma route a croisé celle de ces sympathiques zigotos. D’ailleurs – excusez moi pour la parenthèse « collègue » en plein milieu de ce papier, je sais, ça ne se fait pas – Cromy, tu ferais bien d’aller écouter le dernier Lifeless Dark : c’est annoté « Thrash » / « Stenchcore » / « D-Beat », et c’est carrément en 2e position dudit classement… Quoique, attendez voir : Relics of Time n'y figure qu’en 134e position, et n’y est affublé que d’un timide 3,31/5… Tout compte fait, je crois plutôt que c’est à l’occasion d’un envoi promo que j’ai dû me faire aoryster, en fait...
Et merde, cette chronique commence vraiment à ressembler à du pur El Gep. À tous les coups on va me retirer ma carte de « chroniqueur sérieux à défaut d’être professionnel ». Si c’est pas malheureux, tiens…
Allez : promis, à partir de maintenant, j’arrête les hors sujets !
Relics of Time s’annonçait donc comme une bonne petite gifflette Thrash. Ce qui n’est pas loin d’être le cas, pour tout dire. Même si les gardiens du temple ne manqueront pas d'arguer que, si de Thrash il s’agit bien, on est loin du canal historique pur et dur, malgré quelques petites touches slayeriennes de temps à autres, et un « Oceans Below » démarrant comme du Metallica à dos de tricycle. La vérité toutefois, c’est que le Thrash d’Aoryst pourrait se voir préfixé d’un « Modern » que je n’aime pas trop, signifiant « dans la lignée plus si récente que ça des The Haunted, Carnal Forge, Darkane & co ». Autrement formulé, nos métalleux germains pratiquent un Thrash/Death fortement imprégné d’un sens de la mélodie tout scandinave. Ajoutez à cela :
- que les gugusses aiment les morceaux qui prennent le temps de développer leur propos
- que ce sont clairement les gratteux qui tiennent ici le gouvernail
- que de nettes influences Heavy (et même Rock’n’Roll) se font parfois sentir, notamment lors des assauts où ça twinne fièrement
et vous aurez une idée fidèle de ce qui vous attend au cours de ces trois vigoureux quarts d’heure.
Ah ça, si vous aimez les enchaînements de soli qui se répondent du berger à la bergère, façon finale des Championnats de France de ping-pong entre les frangins Lebrun, vous allez vous régaler. Si vous aimez quand ça cavale, tagada tagada, par-delà les monts et les vaux, vous allez vous en resservir de grandes louchées. D’autant qu’il n’y a pas moult raisons de ronchonner à l’écoute de ces huit titres joufflus.
Si, néanmoins, je cantonne l’album sous la barre du 8/10, c’est que – prenez des notes :
1. la chose est plaisante, mais fortement sous influence, et sans véritable personnalité
2. l’instrumental « Exogenesis » n’est pas désagréable, mais un poil trop sage
3. la première moitié d’« Oceans Below » est un peu trop pépère
4. la moitié des titres se termine sur un fade out des plus faciles – faudrait apprendre à apposer un point final à vos compos, Messieurs !
Bref, pas de quoi fouetter un Chat GPT. De fait, Relics of Time est de ces albums dont on se repaît sans difficulté, celui-ci se payant même le luxe de flatter les oreilles exigeantes à grands renforts de riffs vigoureusement classieux. On valide donc cette sortie d'une érection conjointe de nos index et auriculaires.
La chronique, version courte : ce n’est pas de l’AOR de terroriste, mais bien un Thrash plus ou moins « /Death », et nettement imprégné de mélodie scandinave, que nous sert Aoryst sur Relics of Time, son premier album. C’est donc dans un registre très The Haunted / Darkane (mais-pas-que) que l’on passe trois quarts d’heure en leur compagnie, les guitaristes étant ici tout à la fois les boss, les baratineurs et les bogoss… Si vous aimez quand ça tricote de beaux chandails de 6 cordes tout en étant à la fois foncièrement Metôl (ils sont allemands !) et indéniablement avenant, vous ne ferez pas fausse route en tripotant ces vaillantes reliques.
3 COMMENTAIRES
el gep le 03/06/2025 à 11:39:17
Voulez-vous dire, cher collègue que je ferais souvent du hors-sujet ? Que mon sens de l'à-propos serait hasardeux ? Que je ferais des jeux de mots douteux ?
Vous avez raison, j'aurais très certainement fait le vilain jeu sur AOR. Alors je vous félicite.
Pour le reste, vous vous trompez lamentablement bien-sûr.
cglaume le 03/06/2025 à 11:58:19
😁😁
Thedukilla le 03/06/2025 à 19:59:57
J’ai une petite préférence pour le dernier The Haunted côté musique…mais côté chro, j’étais conquis dès le « aorisque » 🤣❤️ !
@el gep : Ça n’existe pas le hors-sujet, y’a que des nuances de sujet. Genre 50, à une vache près.
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