Ásmegin - Hin vordende Sod & Sø
Chronique CD album (42:13)

- Style
Black Metal Folkisant - Label(s)
Napalm Records - Date de sortie
14 octobre 2003 - Lieu d'enregistrement TopRoom Studios
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Norway hidden gems part 5
Une nouvelle fois pour ce volet consacré aux pépites norvégiennes, le disque que je vous propose est doté d’un casting XXL cinq étoiles dans lequel officie aussi Lars Are Nedland. Mais pas d’Avant-garde ce coup-ci mais un Black Folk des plus classieux, une vraie référence dans le domaine. Le projet est mené par Lars Fredrik Frøislie à qui l’on doit les excellents albums d’In Lingua Mortua. On sent chez le groupe une volonté permanente de repousser les limites à la fois du Folk et du Black Metal, tout en adoptant les codes.
Tous les éléments pour en faire une pierre angulaire sont présents. La liste des musiciens invités est roborative et contribue à cet état de faits. La dualité des chants ursidé et skalde, instruments classiques, chœurs guerriers, rythmiques sauvages rendent cette mixture aussi magique que le breuvage préparé par le personnage de la cuverture. Le violon folkisant de Sareeta virevolte autour des riffs guerriers du groupe, tandis que sa voix se marie à la perfection avec celles de ses homologues masculins. La flûte, la guimbarde, le mellotron, la langeleik (la cithare norvégienne), ainsi qu’une multitude d’autres instruments rejoignent cette folle sarabande.
Les paroles de l’album, entièrement en norvégien, se font l’écho de contes de fées locaux, à l’image de la musique à la fois légère et enfantine (écoutez moi ce sample pendant « Slit Livets Baand ») et brutale avec des parties de guitares furieuses (« Blodhevn ») accompagnées de blast beats. Il n’y a que chez Disney que les histoires pour enfants n’ont pas de part d’ombre. Les harmonies vocales sont d’une rare efficacité, entre puissance et mélodie, il est rare de prendre l’un ou l’une des vocalistes en défaut. Une aura de magie elfique enrobe les onze titres d’un disque.parfaitement équilibré, au cours duquel les sentiments d’ennui et de lassitude ne se font jamais sentir.
Si Hin vordende Sod & Sø a offert à Ásmegin une place de choix autour du feu de camp qui suit la bataille victorieuse, grâce à un premier album aux très rares défauts, il en va différemment de son successeur, Arv, qui le condamne à être vendu à vil prix sur le marché aux esclaves.
2 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 27/11/2022 à 17:59:09
La note est généreuse mais l'album l'est aussi.
Nhibel le 30/11/2022 à 19:33:50
Il aura tourné en boucle cet album ! ça fait plaisir de le voir chroniquer en ces lieux :)
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