Beyond The Hatred - Tropaïon

Chronique CD album (22:31)

chronique Beyond The Hatred - Tropaïon

Celui qui venait goûter à l'originalité peut passer son chemin. On va parler metalcore.

Ranger les crucifix ou barrez-vous : ce mot n'est pas une insulte à la musique. Surtout que le genre, lorsqu'il est bien foutu mérite bien quelques mots.

 

D'autant plus que le groupe vient du Nord, mon chez moi, ma terre si fertile en cassos et metalleux (qui sont parfois les mêmes personnes).

Beyond the hatred a tout intérêt à bien faire les choses sous peine d'être moqué. Faire du métalcore quand on vient de Valenciennes c'est tendre le bâton pour se faire battre.

 

A moins que...le premier ep ne soit tout de suite classe.

La première approche avec la pochette est plutôt positive : c'est bien fait, plutôt fin et la scène est sympa, rappelant un passage furtif d'un clip de Manson. C'est réussi esthétiquement et ça donne envie d'aller plus loin.

 

En partant avec un bon a priori, un bon quart du boulot est fait. 

Le reste déroule alors très vite. En 22 minutes pour être exact. Après quelques secondes on comprend bien que le son est en tout cas très réussi. C'est rentre-dedans, bien puissant et bien équilibré.

 

Jusqu'à maintenant la forme ne peut être la cible que de bien peu de reproches.

Par contre le fond s'expose à plus de fragilités...

 

Ça a plein de poils...mais aucun ne dépasse.

Outre un son qui donne la part belle aux guitares, il y a une grosse violence musicale et vocale. C'est hyper propre mais ça manque de...GRAS.

Un constat d'autant plus désagréable à faire qu'une fois la pression montée en flèche, elle ne redescend jamais, au mépris de la diversité.

Car, et ce sera là le second et dernier gros reproche : c'est un peu monotone.

 

La faute au jeu des deux voix. Si la manoeuvre se voulait porteuse de diversité (cachée derrière un certain classicisme), elle a au contraire crée une linéarité. Une fois le plaisir "feu de paille" des deux tons (l'un typé death, l'autre plus déburné/éraillé) se crée un jeu de chant prévisible.

Une responsabilité partagée puisque musicalement, quand tu veux continuer à être violent et faire du métalcore, t'as pas 200 possibilités.

 

Cela n'empêche pas ces 22 minutes d'être plus que divertissantes.

D'ailleurs, peut-on parler de divertissement quand on lâche une violence pareille ? 

La qualité de l'enregistrement ne fait que mettre en valeur l'ultra-violence de cet ep qui ne retombe jamais d'un cran.

 

Le riffing est typique mais efficace. Les lignes de chant directes, pas mal de slogans directs et quelques moments vraiment bien épiques. Quant à la section rythmique, elle nous fait marcher au pas.

Comme c'est souvent le cas il est plus facile de trouver les bons mots pour qualifier précisement le négatif. La nature humaine est dégueulasse, car il faut bien l'avouer : il y a de nombreuses qualités audibles simplement en appuyant sur le bouton play à gauche de la page...

photo de Tookie
le 03/09/2014

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