Time to burn - Starting Point

Chronique Maxi-cd / EP (27:39)

chronique Time to burn - Starting Point

L'origine du groupe Time To Burn vient du Puy-de-dôme: Julien et Eddy sont originaires de Clermont Ferrand. Puis ils doivent s'exiler à la capitale, et décident de reformer un groupe après le split de leur première formation, WAXX. Ils trouvent à Paris Seb et Chris, et les premières compos arrivent: après une maquette 6 titres, un EP 4 titres, "Starting point" est leur nouveau méfait, un EP 7 titres aux influences posthardcoriennes.

 

"Linda Hada", première piste, est une intro parfaite à "Lost in poetic words", qui est vraiment puissante! On pense aux Cult of Luna mais qui auraient été boostés par Botch, car ici pas de chansons de 10 minutes, la plus longue durant 5:46. Lorsque dans certains cas les chansons longues ont justement du mal à démarrer, les Time To Burn ont décidé de ne garder que le meilleur: faire un condensé de ce qui se fait de mieux actuellement en termes de post-hardcore, mélangeant aisément Neurosis à Shovel, en passant par Isis. Du coup, cet EP passe extrêmement vite, 27 minutes pour 7 titres c'est pourtant plus que raisonnable pour un EP, mais quand la qualité est là, on en redemande toujours. Un exemple: "waiting for the end" ne dure que 2:26, mais les riffs extrêmement puissants de cette chanson nous balancent énormément d'émotions à la figure: Le côté punk mélangé au post-HxC passe à merveille. Certains riffs font même rock'n'roll, comme sur quelques passages de "Burn the lie down" par exemple. J'imagine qu'en live, le groupe doit tout simplement vous clouer au sol et vous empêcher d'aller voir ailleurs, tant l'énergie dégagée est impressionnante sur ce cd.

"Alma", dernière piste de cet EP (qui est aussi la plus longue), démarre calmement. La batterie est seule, puis rejointe par la basse et une des 2 guitares. Mise en place des émotions. Tranquillement. La 2e guitare arrive progressivement, toujours dans la plus grande tradition post-HxC. Puis au bout de 3 minutes, tout se bouscule et la puissance reprends sa place, mais jamais au détriment de la mélodie. A noter que cette piste est seulement musicale, pas de chant ici. D'ailleurs, c'est souvent le cas tout au long du disque: la voix (hurlée à souhait) est toujours utilisée à bon essient, sans en rajouter, pour que cela dégage encore plus de violence lorsqu'il le faut.

Aux côtés de groupes comme General Lee ou Overmars (et plein d'autres!), on peut dire que la scène Française émergente de Post-Hardcore n'a rien à envier à qui que ce soit en écoutant les Time To Burn dégager autant de puissance, d'émotions, de mélodies, en si peu de temps.

 

Allez, n'y allons pas par quatre chemins, cet EP 7 titres est terriblement efficace. Mais du coup, on en demande toujours plus et d'autres titres n'auraient pas été pour me déplaire. Mais en tout cas, l'avenir semble radieux pour les Time To Burn s'ils continuent de nous proposer des cds aussi bons: j'attends maintenant la suite avec impatience! Sûrement un des meilleurs EPs de cette année.

photo de Pidji
le 17/11/2005

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