Circa Survive - A Dream About Death

Pour cette chronique, faisons un peu de roleplay : Imaginons donc que je n’ai jamais rien entendu de Circa Survive. Ne refaisons pas d’historique du groupe en introduction, n’allons pas dans des comparatifs plus ou moins judicieux vis-à-vis de la carrière passée des auteurs des chansons qui nous intéressent aujourd’hui. Profitons juste du moment et de ce que ces quelques chansons ont à nous offrir.

A Dream About Death est un recueil de 6 chansons, plutôt cohérentes et bien agencées, et dont l’ambiance plutôt tempérée offre autant de sensations que de questions diverses et variées. Pourquoi 6 chansons et pas 7, ce chiffre ayant la réputation de porter bonheur ? Cette interrogation, bien que légitime, ne trouvera pas réponse en ces lignes. Cependant, je pense pouvoir vous éclairer sur à peu près tout le reste.

Lors de la première écoute, quelque chose d’assez étonnant frappe l’oreille : le disque semble d’une autre époque, et plus précisément du début des années 2000. Pour être tout à fait honnête, l’ambiance générale m’a régulièrement fait penser au deuxième album de JJ72, sorti en… 2002. Est-ce un mal ? Pas vraiment, non, puisque j’adore ce disque ! Toutefois, pour celles et ceux désirant plonger dans quelque chose de moderne, la surprise sera de taille.

Toutefois, attention, au vu du résultat, le décalage temporel me semble tout à fait judicieux et appréciable. Tout est assez rafraichissant dans son déroulé, venant créer des sensations paradoxales : on voudrait que ça décolle, que ça s’emballe, mais lorsqu’on réalise que ça n’arrivera jamais, on apprécie tout autant l’ambiance présente. Quelque part, la sensation de rêve évoquée par le titre est assez bien retranscrite… Pour ce qui est de la mort par contre, je ne pourrais vous en dire plus, étant toujours vivant à l’heure actuelle ! (Pourvu que ça dure)

Il est amusant de constater que, une fois les 27 minutes d’écoute passées, on se sent comme au réveil d’une nuit reposante. C’est finalement bien peu de souvenirs précis qui nous restent en tête, mais dans l’ensemble de notre corps se laisse apprécier quelque chose de difficilement définissable… Bien être ? Curiosité de retrouver le vécu de l’instant passé ? Autre chose encore ? C’est finalement assez difficile à dire… Mais finalement, a-t-on réellement besoin de tout dire et définir avec une précision toute relative ?

Parfois, le lâcher prise semble la clé. Il est nécessaire pour se laisser immerger totalement dans quelque chose qui aurait été probablement un peu gâché par des a priori ou attentes hors de propos. Alors si cette chronique vous a intrigué, et qu’importe votre passif avec le groupe dont il est question, mon conseil est le suivant : abordez-le comme si rien n’avait existé auparavant. Et peut-être que le charme opérera comme ce fut le cas pour moi !

(Toutefois, vous avez le droit de vous lancer autrement, personne ne vous jugera !) 

Domino

le 28/02/2022