Confusion - Dogz

Lorsque tu fais explicitement référence au Chien, tu fais référence tant à l'animal fidèle qui reviendra toujours vers toi, l'oeil vitreux, tant au traître sans scrupules qui va te pourrir la vie à un moment ou l'autre. Sur le plan sémantique, on a affaire à un des plus beau paradoxe de la langue française. La fidélité ou la merde. Tu parles d'une confusion... Dans le deuxième cas de figure, c'est bien toi qui a l'oeil vitreux.

Les lillois observent tout cela le temps d'une bonne douzaine de minutes. Ils savent combien les relations humaines sont rudes. Tôt ou tard, il faut prendre place. Rien de tel qu'une bonne paire de titres enragés pour appuyer le propos. Le très incisif « Peter Pan (Syndrom) » pose d'emblée la barre très haut dans le sillage HxC façon canal historique. Ça joue vite, fort et bien et philosophiquement, ça prend position sans détours. « Waiting for a better days » annonce une couleur un peu plus trashy – Qui a dit Speed Metal ? -. Le titre éponyme déboule comme un coup de boule suivi d'un coup de genou bien placé. Ça moshe juste comme il faut. Un titre très accrocheur, quasi un hit pour le genre. Plus loin « Stop being a lie » remplie le même contrat.

Pour la sortie de Dogz, c'est un conglomérat de labels et de structures qui s'unissent, Respect et Loyalty comme dirait l'autre. Confusion arrive sans crier gare, sûr de son fait et bien entouré. On a l'impression de revivre le début des nineties, ici en Europe où le HxC a vraiment pris possession de toute une génération de kids. 20 ans plus tard, le même parfum traîne dans l'air...

Dogz a vu le jour sous le couvert d'un beau vinyl blanc... Roots Bloody Roots comme dirait l'autre.

Eric D-Toorop

le 15/01/2013