Death From Above 1979 - Is For Lovers

Chronique CD album (31:02)

chronique Death From Above 1979 - Is For Lovers

C’est en rangeant un peu de bazar chez moi que je suis retombé sur cet album du duo canadien. N’en possédant aucun souvenir, c’est avec une certaine curiosité que je pris un peu de temps pour une nouvelle écoute… Et là, quelle surprise : Je n’avais aucun souvenir de la moindre note présente sur le disque ! Est-ce que cela révèle quoi que ce soit sur mon appréciation de celui-ci ? La réponse dans quelques instants (ou tout simplement, au paragraphe suivant).

 

On ne va pas se mentir : il y a toujours eu un certain engouement pour les duos. Alors que la formule peut sembler minimaliste pour le commun des mortels, le public averti semble toutefois bien conscient de la réalité de la maxime disant que ‘’less is more’’. Et quelque part, c’est une vérité (quasi) indéniable. Les binômes sont souvent inventifs, et précieux de par leur créativité débordante. Ce fut le cas de Death From Above sur son premier album, plutôt noisy/punk et accrocheur.

 

Toujours plutôt efficace près de 20 ans après sa sortie, il a eu le mérite de laisser un vrai souvenir, ce qui n’est pas forcément le cas de la suite. The Physical World, sorti en 2014, semblait à tel point être une suite logique de son prédécesseur qu’il en est devenu assez oubliable. Et en ce qui concerne Outrage ! is Now, le problème est encore différent bien qu’analogue : ça tente un peu plus de choses, mais ça ne marque pas trop les esprits non plus. On en vient même à se demander s’il n’aurait pas été plus judicieux d’en rester au tout premier album.

 

Is For Lovers répond à cette question de manière évidente : Oui. Qu’on ne se méprenne pas, rien n’est vraiment désagréable dans ce nouvel album. Doté d’une belle énergie, en plus d'une sensibilité rock indéniable, il parvient à accrocher l’oreille sur ces premiers instants. Et puis, rapidement, une fois passé le dyptique ‘’N.Y.C Power Elite’’, le cerveau décroche. Bien que vivifiante, la musique semble devenue totalement générique, ne parvenant plus à provoquer quoi que ce soit de précis. Est-ce la faute au temps qui passe ou bien aux multiples groupes ayant copié la formule depuis ? Chacun sera libre de s’approprier la réponse qui lui convient.

 

Et si en deuxième partie de disque, le duo semble tenter de ralentir le rythme pour proposer un peu de nuances, il se pourrait bien que ce soit trop tard pour réveiller l’intérêt de qui que ce soit. Une fois la dernière chanson terminée, le constat est là : Death From Above ne semble plus avoir grand-chose à prouver, ni même à proposer. Autant donc en rester à la toute première livraison, concentrant à elle seule le meilleur de ce que le duo peut offrir : de l’énergie chaotique un peu fourre tout, enrobée d’une production servant plutôt bien le propos.

 

Inutile de perdre son temps sur cet album donc. S’il traine chez vous, préférez lui d’autres duos plus inspirés, le choix ne manque pas ! Et si vous êtes en manque d’idées, allez donc chercher autour du groupe japonais Machine, dont je vous parlerais peut être un jour sur ces pages ! Sur ce… A bientôt !

photo de Domino
le 28/10/2021

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