Fluisteraars - Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking

Chronique CD album (35:36)

chronique Fluisteraars - Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking

Le label d’Outre-Rhin Eisenwald continue de faire montre depuis 2005 d’un investissement remarquable pour débusquer et/ou soutenir des formations de qualité, ne serait-ce que récemment avec la gemme cascadienne Alda. Mais n’est-ce là, bien que remarquable, qu’un exemple parmi tant d’autres, groupes actuels (Uada bien sûr, Blaze of Sorrow, Cantique Lépreux, Forteresse, Kankar, Solbrud, Ungfell, …) ou passés (Agalloch, Austere, …). Cette maison de prod’ a également tapé dans le mille avec les Bataves de Fluisteraars.

 

Sévissant déjà dans une pelletée d’autres entités (Galg, Iskandr, Knoest, Nusquama, Solar Temple, Bong Breaker), Mink Koops anime avec le vocaliste et parolier Bob Mollema cette valeur sûre de la scène BM nationale depuis 12 ans déjà. Isolée, ancrée profondément dans sa campagne de la Gueldre, cette paire poly-talentueuse nous déverse un Black si typé, où les nuances atmosphériques sont poncées à longueur de titres par du Raw bien trempé, filtrées par une lychette de Psyché, puis exhaussées par du Folk-Rock de bon aloi.

 

Avec ce 4e opus intitulé – accrochons-nous les zamis – Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking, la musique demeure toujours aussi énigmatique, habité et incarné (l’identité vocale y joue pleinement) que leur dernière proposition d’ampleur : le très joli mais plus ramassé Bloem, sorti en février 2020. Cependant ce Black atmo apparaît-il bien moins nostalgique, moins automnal. Plus que des « murmures », ce sont des frissons hivernaux bien plus rigoureux qui parcourent vos conduits dès les premiers instants de "Het overvleugelen der meute", qui s’achèvent par deux minutes captivantes, poutrées des samples psychédéliques et une batterie en transe absolue. "Brand woedt in mijn graf" prend le relais et tape d’emblée dans une rage et dans une urgence émotionnelle. C’est beau, férocement beau, simplement beau. Le troisième morceau "Verscheuring in de schemering" – et dernier, oui DÉJÀ – nous ramène vers des surfaces d’expression déjà explorées par Fluisteraars dans un passé proche, avec de grandes envolées, semblables à "Oeverloos", bûche énervée de 15 mn balancée en 2018 dans son split avec Turia et qui rappelait également certains segments surdimensionnés de leur album Luwte en 2015. Mais là, le duo s’est davantage lâché avec une pépite noire de 20 minutes à l’intensité et à la beauté paroxysmiques, qui se place directement parmi les prétendants du morceau Black de l’année 2021.

 

Écouter ce Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking, c’est emprunter un polder musical, c’est arpenter un territoire sans cesse en mouvement, constamment sur l’avancée, à la recherche – à l’instar des Transylvaniens de Negură Bunget ou Dordeduh – de nouvelles textures, parfois inconfortables, mais tellement envoûtantes. Enivrantes même !

 

 

 

 

 

Bon, OKAYE, la pochette puduc ! Mais spô grave, n’est-ce pas ?!?...

photo de Seisachtheion
le 22/10/2021

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 22/10/2021 à 10:29:33

Elle est en noir et blanc, elle est donc parfaite cette pochette !! Haha

el gep

el gep le 22/10/2021 à 11:52:16

J'ai bien envie d'écouter ça!
Je trouve la pochette pas mal, moi. La photo est belle. Les gens s'embourgeoisent au niveau art de pochettes, ha!

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