Funest - Desecrating Obscurity

Chronique CD album (39:52)

chronique Funest - Desecrating Obscurity

S'il y a une quinzaine d'années, la scène Metal Italienne faisait irrémédiablement rigoler, désormais elle impose un certain respect. Les groupes y poussent comme des champignons et à chaque nouvelle découverte, on a les fesses qui font bravo. C'est donc au tour de Funest de nous agiter la cellulite grâce à un premier album de Death Metal qui sent bon les cryptes d'antan. 

 

Rien qu'en jetant un œil sur la pochette, on peut deviner de quoi il s'agit, ƒ [ramage] x (plumage)² = y... vous connaissez l'histoire. Funest tape dans le Death Metal Old School poussiéreux à souhait. Dès que l'on pose l'oreille sur Desecrating Obscurity elle se fait caresser par de douces vapeurs marécageuses où croupissent un très grand nombre de références toutes plus admirables les unes que les autres. Les vieux Entombed, Dismember, Anata semblent avoir été les disques de chevet de ce groupe Italien qui réussi parfaitement à ranimer l'ambiance du Death Suédois des années 90. Le son crasseux et grésillant, les tempos bedonnants, le groove très Crusty et les voix d'ours asthmatique, tout évoque le Death septentrional. Rien, absolument rien de neuf à se caler sous la quenotte. On ne trouve chez Funest que la volonté inébranlable de perpétuer un Death Metal authentique et séminale, un Death Metal classique et sans aucune trace de sophistication: c'est du brut de décoffrage et c'est parfait.

 

Afin d'épaissir encore plus son ragoût de gros Death baveux, Funest y a incorporé quelques éléments issus du Doom. Et donc, entre deux séances d'équarrissage à la pelleteuse, on a les tympans qui vont s'embourber dans des landes brumeuses hantées par Imprecation, Maveth ou encore Encoffination.

 

L'album caresse le vieux schnoque dans les sens des rides, et on est content. Un album étouffant d'archaïsme... on y trouve même des éclats de noisettes venus directement des premiers Possessed!

Du vieux, du vieux, toujours du vieux!

On est séduit mais à force de courir après le passé, Funest s'essouffle un peu et l'album glisse dans le redondant et une certaine grisaille monotone.

 

Et arrive le moment tant espéré des fans de calembours moisis, l'instant qui fait rêver les enfants et fait aimer la vie, l'instant fatidique où je vous dis qu'on a l'esprit qui part en grande vadrouille à l'ouïe de Funest.
 

Tout confortable et plaisant soit-il cet album manque d'envergure, de panache. Sympathique mais dispensable, on est douillettement installé au milieu du peloton du revival Old School ambiant.

 

Bon mais pas plus.

 

Pour l'achat, vous vous démerdez avec votre banquier...

 

photo de Cobra Commander
le 15/09/2014

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 15/09/2014 à 12:31:43

Avec des jeux de mots comme ça, tu vas finir dans les geôles de la gendarmerie de Sein-Trou-Pet !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 15/09/2014 à 17:41:42

C'est le lapin qui se moque du clapier là !

Cobra Commander

Cobra Commander le 16/09/2014 à 08:57:00

DeS jeuX de motS?
Y en a qu'un.

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