Blitzkrieg Baby - Cannibal Commando

Norway's finest part 9

« Ultra negative industrial pop ». L'association des termes a de quoi interloquer. C'est pourtant la voie que Blitzkrieg Baby nous propose d'arpenter. Cette intrigante association est l’œuvre de Kim Sølve. Interro surprise, toi au fond de la classe, de qui je parle ? Si, je vous en ai déjà touché deux mots. Manimalism et le Trine og Kim Studio. Entouré de compagnons de jeu habituels, Bjeima (Delirium Bound, Yurei...) et Anders Brunæs (Taarenes Vaar....), il se rappelle à notre bon souvenir quelques mois après la sortie du sus mentionné premier album de Manimalism.

Force créatrice de cette sombre entité, le musicien laisse libre court à sa passion pour le dark ambiant, qu'il a déjà développé avec K100. Après un premier album en 2012 et un E.-P., le groupe revient de nouveau avec un format court de cinq titres au fil desquels il développe un mélange de trip hop, post punk, dungeon music, indus et pop. Le morceau éponyme d'ouverture par exemple possède une structure couplet/refrain/couplet/refrain classique. Mais le titre n'est pas prêt à se retrouver dans les charts mainstream avec des paroles comme « Destroying and crashing and smashing and thrashing and bruning and breaking and setting in flames, abusing and raping and fucking... ».

Les vocaux se partage entre murmures désinvoltes et déclamations martiales, pour mettre en parole l'infinie frustration de l'existence humaine. L'E.-P. comprend deux instrumentaux : une piste purement ambiant et le morceau final, plutôt indus minimaliste. Sur fond d'ambiances urbaines et post-apocalyptiques, Blitzkrieg Baby vous guette au détour d'une ruelle d'une grande métropole occidentale puant la pisse et le vomi, pour vous trancher la gorge et vous regarder vous vider lentement de votre sang. Version post-moderne de L'Orange Mécanique, la vision du monde du groupe est totalement désabusée mais pourtant pas si éloignée de notre réalité.

Xuaterc

le 03/11/2015