Gallows - Desolation Sounds

Chronique CD album

chronique Gallows - Desolation Sounds

Scrogneu scragnaga.

Je fais partie de ceux qui pensent que, parfois, quand un membre essentiel d'un combo quitte le pont, le rafiot devrait être rebaptisé. Ainsi Frank Carter, rouquin tatoué et super énervé qui tenait le mic sur les deux premiers albums du combo était une pièce indispensable du puzzle Gallows. Il partit en 2011, faire de la pop de daube avec le gratteux de The Hope Conspiracy. Triste ? Oui.

Depuis je boudais le groupe.

Le frolo du chanteur tenant une des deux guitares quitte également le combo en 2013. Gallows ne le remplace pas. Dommage pour eux.

 

Desolation Sounds commence efficacement mais on ne peut plus traditionnellement. "Mystic Death" claque d'entrée avec un son puissant et impressionnant. Côté prod, les Anglais ne se fichent pas de nous.

Mais ça se gâte rapidement avec le deuxième morceau ou Wade Mc Neil (venant des abominables Alexisonfire) tente de nous faire croire qu'il sait chanter ou pire qu'il est un crooner talentueux. Mais ce n'est pas le cas. Oui je ne sais pas chanter également mais je circonscris ce loisir à ma salle de bain, moi.

Le titre de l'album est ainsi d'une mollesse insupportable capable de décrocher des bâillements à une souris de labo sous meth. Cette bourde se reproduit encore deux plages plus tard. Plus d'une minute d'intro inutile plombe déjà le titre "Chains" avant qu'il ne se passe un vague truc... Certes, la volonté d'apporter de la mélodie par un chant féminin peut être une très bonne idée mais coincée entre des riffs balourds de bouffeur de hamburgers, cette initiative tombe à plat.

Je commence à sérieusement craquer avec le titre "Bonfire Season". Limite nervous breakdow donc, car non seulement le chant donne encore des envies de meurtre mais la mièvrerie de l'ensemble pousse au génocide. Ce n'est pas le nerveux "Leather Crown", bousillé en son milieu par un break déplacé, qui rattrape ce qui s'annonce d’ors et déjà comme un naufrage.

Le pire est pourtant à venir avec "Death Valley Blue", un titre de pop rock se la jouant rebelle à deux sous et "Cease To Exist" pseudo ballade grasse du bide et dépourvu d'un milligramme d'intérêt.

 

Est-ce vraiment le même combo ayant pondu Orchestra Of Wolves et Grey Britain ? Non.

 

Évoluer ne veut pas dire vendre son âme pour draguer le portefeuille de la midinette. Quand on veut casser les codes de sa propre musique, il faut en inventer d'autres et non pas (mal) reprendre ceux des autres. C'est juste mon avis mais je le partage.

 

En définitif, Desolation Sounds est un peu comme un épisode d'Harry Potter. En effet, comme un film de cette insupportable série, l'album était annoncé comme étant très sombre. Il n'est en réalité qu'un produit de consommation pour méduses, à l'instar des aventures du binoclard de Poudlard.

photo de Crom-Cruach
le 28/04/2015

3 COMMENTAIRES

Sam

Sam le 28/04/2015 à 17:31:39

Dommage, car le titre en écoute est vraiment cool

korbendallas

korbendallas le 29/04/2015 à 10:12:32

Pas encore écouté celui-ci mais j'avais déjà peu d'espoir et ta chro le confirme ... pourtant, j'avais bien aimé le précédent Mais bon effectivement, sans Frank Carter ça avait beaucoup moins d'intérêt ! D'ailleurs pour notre plus grand plaisir le rouquin est de retour aux affaires punk avec son nouveau groupe Frank Carter and the Rattlesnakes (et moi j'aimais bien aimé True Love, 100% anglais et lui a au moins prouvé qu'il savait chanter ! ;))

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 02/05/2015 à 10:56:36

Yep, Frank Carter and the Rattlesnakes : vont sortir début mai, un Ep nommé "Rotten".

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