Gallows - Death Is Birth

Chronique Maxi-cd / EP (7 minutes)

chronique Gallows - Death Is Birth

Difficile d’être passé à côté du phénomène Gallows qui sévit depuis les excellents brûlots que sont Orchestra Of Wolves et Grey Britain. 2 bombes punk, 30 titres suintants comme autant d’envies de bagarres de pubs dans les bas-fonds de Londres. Ajoutez à cela des shows tous aussi furieux les uns que les autres, Gallows est un truc de bonhomme, un 2-step dérangeant et corrosif à souhait. Alors, quand son emblématique chanteur, Frank Carter, décide de plier les gaules courant 2011, beaucoup se sont demandés si le groupe pouvait survivre au départ de celui qui incarnait autant l’esprit rageur et revendicatif du renouveau brit-punk.

 

La réponse des quatre Gallows restants ne s’est pas fait attendre très longtemps. En effet, à peine quelques semaines après l’annonce du départ de Frank Carter, les Anglais reviennent avec Wade MacNeil au chant (Alexisonfire) pour un EP dont le nom en dit long sur les aspirations quelque peu nietzschéennes du groupe : Death Is Birth.

 

Alors, Death Is Birth, une petite mort ?

Dire que ce disque était attendu de pied ferme tiendrait de l’euphémisme. Pour autant, il est difficile de juger de l’évolution du groupe au vu des quatre titres de l’EP. Mis en boîte par Joby Ford (The Bronx) dans son studio californien, Death Is Birth sent fort la traversée de l’Atlantique. Le son est toujours aussi massif mais sans ce côté garage caractéristique. Le groupe perd du coup un peu de son identité héritée des Black Flag à la sauce Worcestershire. Avec Wade MacNeil, finis les sing-alongs pleins de hargne cockney, le ton est ici plus rauque et primaire. Il faut cependant le reconnaître, le résultat est toujours aussi rentre-dedans. Il va falloir s’y faire, Gallows se standardise. À l’instar de Cancer Bats et consorts, leur punk hardcore fait dans le compact à tendance monolithique.  « Mondo Chaos », premier single de l’ère post Carter, illustre bien la nouvelle tournure du groupe : plus lourd, moins déglingue mais toujours aussi noir.

 

Difficile alors de savoir quoi penser de cet EP qui fait office de nouveau départ pour un groupe à part. 7 minutes et quatre titres sont trop peu pour cerner le Gallows version 2.0. Entre être partisan du « c’était mieux avant » et fan béni-oui-oui, mieux vaut attendre encore quelques temps pour réellement savoir si le groupe a digéré son changement de line up, 2 albums ravageurs et 5 années à tourner sans relâche. Ni franchement excitant, ni totalement décevant, Death Is Birth est un premier jet qui ne demande qu’à être confirmé.

photo de Geoffrey Fatbastard
le 28/12/2011

2 COMMENTAIRES

xfuelx

xfuelx le 28/12/2011 à 12:56:01

Considérant l'ancien job du petit nouveau, je m'attendais à pire, mais il s'en sort quand même pas mal. manque quand même la rage "Working class" de Franck Carter

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 28/12/2011 à 19:07:25

Le petit rouquin vénère me paraît difficilement remplaçable !!! Crotte !!!

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