Goudron + Granit 665 - Split

Chronique CD album (28:44)

chronique Goudron + Granit 665 - Split

 

CHANMAX records émane d’une asso de passionnés de la région de La Lorraine. Depuis 1999, la petite entreprise a bien grandi. De concerts en association reconnue (loi 1901), de festivals (avec e.a Burning Heads, Mind the Gap, Undeclinable Embuscade, ou encore Nothing more) à des projets médias (Radio Béton) ; Chanmax laisse libre court à sa passion, son esprit DIY et se propage, construit.

 

Nouvelles aventures donc, puisque le suffixe « records » annonce le passage à la propagande discographique ( !) toujours dans un esprit « fais le toi-même ». A l’instar de Guerilla asso, Chanmax propose des sorties discographiques plutôt keupons et à l’ancienne.

La sortie qui nous préoccupe va à contre-courant de ce postulat. Goudron et GRanIt 665 se présentent comme des groupes à tendance hardcore mais dans sa version complexe, métallique, et résolument rock (les riffs, la ligne mélodique).

 

Goudron, donc, en deuxième place sur le split, est un duo breton. Dans la formule modèle du moment (guitare/batterie)  le groupe construit des riffs tranchants et lorgne parfois vers le rock dans son versant sauvage (Sweet Lunacy). Voix braillardes, rythmes carrés,  et production typiquement métal ; le duo dégage une force de frappe aussi forte que sa conviction. On se surprend à hocher la tête en pensant à des plans plus anciens. Le tout est placé sous le signe du plaisir. Wait for the end est l’exemple même du morceau après lequel Page Hamilton courtdepuis au moins 4 albums. Dans les références, Helmet et Fudge Tunnel ont une place de choix. On sera conciliant avec le chant parfois approximatif.  Louisville Slugger qui clôture la présentation de Goudron (et la plaque) est parfaitement représentatif de l’esprit du disque. Riffs maousses, batterie qui tabasse, voix hurlée, le tout baignant dans une vidange poisseuse à l’écume toujours brûlante.

 

C’est donc GRanIt 665 qui ouvre le split avec le déjà décisif Man’s ruin. Le nouveau groupe de Lionel Fahy (Portobello Bones) arpente à nouveau les chemins boisés et boueux.  Sûr que le groupe ne veut pas apparaître comme une décalque de PB, mais la voix claire volontairement en retrait et les ambiances proposées ne nous laissent pas vraiment le choix de le penser. En même temps, les Bones n’ont pas arrêté pour cause de mauvais choix musicaux mais davantage par fatigue de non-reconnaissance. Il était temps de toute façon de reprendre la cravache. La scène française ayant tellement évolué dans ce genre là en moins de 10 ans, il est logique que l’un des pères (l’autre étant Condense) revienne délivrer la bonne parole.  Au programme donc pour GRanIt 665, riffs plaqués, descente frôlant le plongeon, rythmiques implacables, groove et tension… Est ce que le terme post-metal existe déjà (ahah) ? Et cette même impression que pour Goudron. Ce magma poisseux qui joyeusement nous indispose mais nous attire… Vers le grand saut. Je reviens vite vous parler de la sortie de The fine art of poisoning ; première pression complète du groupe à venir le mois prochain.

photo de Eric D-Toorop
le 23/09/2010

1 COMMENTAIRE

vkng jzz

vkng jzz le 11/10/2010 à 10:29:04

+1 pour Goudron qui défonce sur scène. en même temps Remy est pas a son coup d'essai (entre Puanteur Crack et Elysium) ya du bon par chez nous !

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