Guided By Voices - Let's go eat the factory

Chronique CD album (42.32)

chronique Guided By Voices - Let's go eat the factory

Après quinze années de silence sous le line-up original, bien qu'ayant sorti des albums avec une formation remaniée, voilà que Guided by Voices nous fait la surpprise de réunir cette "clique" auteur d'œuvres majeures, fournies (la vingtaine d'impeccables chansons est souvent atteinte). L'âge n'a aucune prise sur l'inspiration du quintet, encore moins sur sa vigueur sonore, et ce nouvel album est tout simplement une gifle magistrale, d'ores et déjà l'un des disques de l'année.

 

On y trouve des bourre-pif rock, des traces lo-fi imparables, des plages folk magnifiques, un essai contemplatif superbe ("Hang Mr Kite"), des guitares magiques à foison et ce dès l'énorme et cadencé "Laundry and lasers" qui ouvre le bal. L'adresse des Américains à allier boucan et mélodies soignées est exemplaire et celui-ci a de plus l'intelligence de faire dans le court sur les morceaux proposés, conservant de ce fait un intérêt optimal. Rien n'est ici négligeable, entre "The head", court et mordant, très lo-fi, et la pop-folk merveilleuse de "Doughnut for a snowman", qui suit, pour le début de Let's go eat the factory.

 

Par la suite, à aucun moment le niveau ne baisse, et on se régale par exemple et entre autres des riffs terribles de "God loves us" et de l'allant de ce "Spiderfighter" aux voix entraînantes que secondent des six-cordes "maison". Puis on oscille entre les genres que Guided by Voices a fait siens, avec une forte dominante rock. Une plage leste et superbement ornée ("Imperial racehorsing") se mêle à l'ensemble, de même que les coups de boutoirs lo-fi à la Sebadoh qui contribuent eux aussi grandement à la grandeur des réalisations de Robert Pollard and Co.

 

Il y a aussi de la pop-rock, étincelante ("Waves"), de la folk dénudée ("My Europa"), une pop-folk, encore, enchanteresse, plutôt rythmée ("Chocolate boy"), un mid-tempo sombre et bourru ("Cyclone utilities (remember your birthday)"), et le tout s'imbrique magistralement, même sur une seconde partie plus expérimentale, pour former un opus majeur, incontournable, qui voit les vétérans de l'Ohio administrer une énorme mornifle aux groupes de jeunots et, par extension, à toute la production actuelle liée à ce courant.

photo de Refuse to keep silent
le 11/02/2012

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