Gurd - Fake

Chronique CD album

chronique Gurd - Fake

Avec vingt ans d'existence, les Suisses de Gurd se rappellent à nos bons souvenirs, cette année. Je vais une nouvelle fois jouer le vieux décati mais la dernière fois que j'ai posé une oreille sur le combo remonte à l'album Down The Drain sorti en 1998, bien que son souvenir demeure toujours vivace. Un signe d'un groupe de qualité ? Probablement. Depuis, Gurd a eu une discographie sporadique mais n'a jamais jeté l'éponge. Dans mon souvenir, je me rappelle d'un crossover groovy (Groove Metal ?), simple mais précis, à la Suisse quoi, alignant les morceaux les plus anecdotiques comme les bombes terrassantes. Et puis juste le blase du groupe nous faisait marrer à l'époque. Oui je sais, c'est idiot mais il m'en faut encore bien peu, actuellement.

 

Alors que se cache-t-il derrière cette pochette soignée et peu ragoutante ? Et bien ni plus ni moins que la recette traditionnelle concoctée par le groupe depuis une génération, déjà. Le morceau titre débute les hostilités, riffs thrash de bûche bien ronds, basse vrombissante et un solo simpliste pour le vieux goût en bouche. Le chant n'a pas bougé non plus, éraillé mais pas trop, braillard mais pas trop, l'accent anglais bien présent mais... pas trop. Et mazette ça envoie comme il faut même si rien n'est à attendre de révolutionnaire à part un dénuquage massif bien sympathique.

 

La suite a l’intelligence d'alterner les gros mid-tempo balourds et les rides bien speed bercés de chœurs old school. Ceux-ci prennent d'ailleurs toute leur importance avec les sing alongs bourrins de "Go For It". Niveau son, les Helvètes connaissent aussi leur job, rien à dire dessus : que ce soit le couple rythmique ou les six cordes, chacun joue dans la cour des grands pour un racket d'oreille en bonne et due forme. « Donne ta carte 666 où je te marave la chetron dans un buisson, tronche de fion». Oui, les enfants sont parfois cruels mais surtout malpolis. Désolé de casser un mythe de jeunes parents.

Et puis la surprise apparaît soudain, au détour d'un morceau, comme "Hunter Of Dreams" et ses orphéons féminins envoûtants. La machine est ainsi relancée à mi parcours et ne s'arrêtera plus malgré la longueur quelque peu rébarbative de la plaque.

 

Finalement la formule de Gurd n'est plus tant usitée que cela de nos jours même si elle paraît ultimement rabâchée. Fake est le type d'album que l'on écoute vite fait, d'une oreille distraite mais qui, paradoxalement, aura une durée de vie conséquente, permettant de découvrir toute ses petites subtilités, réelles même si limitées.

photo de Crom-Cruach
le 06/02/2015

3 COMMENTAIRES

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 12/02/2015 à 07:14:50

Effectivement, ils n'ont pas trop bougés - -
Les Channel Zero suisses, en somme, t'es rassuré et tu sais où tu vas ^^

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 12/02/2015 à 11:38:10

Bien plus méchant que Channel Zero toutefois

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 12/02/2015 à 18:32:49

ah ben je retrouve une filiation... mais Channel est plus "classique" et oui moins bourrin ^^

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