Hawks - Push Over

Chronique Vinyle 12" (32:15)

chronique Hawks - Push Over

 

Hawks poursuit sa route dans la voie du bruit blanc. Push Over  en est l’étape 2012. Un quatrième album pour le quatuor originaire d’Atlanta, qui arrive bien vite derrière le massif Rub, chroniqué en ces lignes.

 

Rub accusait un 8 sur 10 sur la balance, encombré par un trop plein de couenne et de morve qui lui a coûté de peu un bon 9,5. Ben oui, le gras donne du goût, nous fait saliver et nous invite, souvent, à la dégustation immodéré. Après, on est malade… plus jamais, on ne souhaite y toucher jusqu’à la prochaine bouchée. Imaginez 12 « White Buffalo » à enfiler les uns derrière les autres… slac ! Parce que là voyez-vous, c’était sec, rêche, aride.

C’est donc, non sans envie, mais avec nettement moins d’avidité que je démoule le petit dernier en date. Tiens ça semble plus enrobé au premier abord !... puis c’est la rupture…

 

C’est donc la quatrième fois, je crois que je remets le travail sur le métier. La découpe est si belle, si parfaite, si anguleuse. J’ai renoncé depuis un moment à chercher les défauts. Je me laisse avoir… emporter par cette demi-heure, si essentielle.

Push Over fleure toujours autant le blues-noise mal léché, mal élevé. Séminal, comme ils disent. La filiation évoquée avec Cheater Slicks se fait jour… Jesus Lizard aussi mais pas que…  les compos sont intelligemment agencées, le groupe a le truc pour amener le bouzin et le tenir dans une haute tenue. Encore une fois, si Rub était un peu trop prêt de l’échine, Push Over bénéficie d’un gras bienvenu dans ses distos et sa prod. Comme un bon plat, l’album est riche de saveurs, ne pèse pas sur l’estomac et ça va les faire sourire… se déguste avec un bon verre d’eau (italienne et finement gazéifiée) car on en profite encore plus.

 

On ne passe pas à côté de la présence vocale de Keenan, leur chanteur –brailleur qui donne un relief conséquent à l’ensemble de ces 9 titres. Hawks nous livre une nouvelle dégustation sans failles, malins, leur dernier titre s’appelle « no Exercise »,  de la noise comme on aime à déguster goulûment (mais pas trop). Saveur, plaisir, pitance de l’esprit et acides aminés lustrés comme il faut. Bon appétit, bien sûr.

photo de Eric D-Toorop
le 05/09/2012

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