Hawks - Rub
Chronique Vinyle 12" (42:23)

- Style
Rock Noise - Label(s)
Army of Bad Luck - Date de sortie
2 mars 2011 - Lieu d'enregistrement Atlante, Georgie, USA
- écouter via bandcamp
Le rock est mort… Principe évoqué par de nombreux « spécialistes » qui parlent de la dissolution de la forme reptilienne du genre, tant il a été assaisonné à toutes les sauces. C’est une bonne chose parce que du coup, son fantôme n’a pas fini de nous hanter. Soyons de bons comptes: quand je parle de rock, je ne parle pas de celui qui s’itunes à tour de clics entre les doigts boudinés du grand public. Parce que la « Chose » rock, elle ne mourra jamais. On ne compte plus les coups de boutoirs délivrés à foison par les groupes dits « garage » depuis des décennies crampsiennes, et cette année de Joe 4 à Otto en passant par le retour de Cheater Slicks et Welldone Dumboyz, on peut dire que l’on a été bien servi.
On prend les 4 précités, on hume bien fort, on se retient un peu et on éternue ce Rub venu en droite ligne d’Atlanta. Dans le temps, on appelait ça du blues déviant ! Ça joue sur le fil, de manière un peu bizarre, des compositions sales systématiquement portées par un chanteur – brailleur, juste hors-normes. Voilà pour la recette. L’important étant que nos nerfs soient à vifs. Le débat est ouvert.
Il ne vous faudra que les huit premières secondes de « Royalty » en guise d’ouverture pour oublier d’un coup, les propos exposés plus haut. Hawks impressionne par sa maîtrise, et son envie d’en découdre. En deux titres, on a compris l’idée de « Blues Déviant ». Et d’imaginer les Melvins tripatouillant les faces B béantes du Gun Club.
Les trente-huit minutes suffisent à ce flot continu de digressions proches de l’os. C’est le point d’orgue de ce Rub, si la basse est bien massive, les riffs savamment amenés (et aussitôt saccagés), la batterie bien « vivante », tout le rendu s’avère rugueux et diaboliquement sec. Amis du Heavy bien gras, ça risque de râper très fort dans vos oreilles (cf : le dantesque « White buffalo »).
Un mot sur la performance de Michaël.P. Keenan, chanteur possédé qui a l’un des registres les plus malsains qui soit et qui habite complétement ce Rock Noise dès plus frontal. Miam !
4 COMMENTAIRES
Pidji le 19/12/2011 à 09:19:04
Excellent disque !
Sam le 19/12/2011 à 15:31:26
Melvins peut-être, Unsane ça c'est sur! Sinon , j'écoute sur le bancamp (faudrait voir pour virer définitivement ces liens MySpace...) et ça sonne pas mal du tout.
Ukhan Kizmiaz le 19/12/2011 à 18:54:42
tu as raison, je vais changer sur la page groupe.
j'ai pris le lien sur le FB du groupe.
Oui Unsane... mais y'a quelque chose qui m'embête à les rapprocher trop près des chicago boys. j'y ai pensé ^^
el gep le 20/12/2011 à 16:52:59
Pas mal pas mal, tout ça! Un gros côté Oxbow, aussi, tout de même... Pas super original (Unsane, y'en a marre!) mais ça a l'air de bien le faire, en effet dans un registre faux Blues malade dégénéré.
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