Heads For The Dead -  III The Great Conjuration

Chronique CD album (46:20)

chronique Heads For The Dead -  III The Great Conjuration

Le duo Bauer (Revel In Flesh) / Petersson (Wombbath, Henry Kane, Pale King, Ursinne) renquille pour un troisième album après un Into The Red, bien casse nouilles, en 2020. Bon, là on a aussi deux compères, en soutien, en la personne de Matt Molitti (Sentient Horror) à la guitare et du poto Jon Rudin à la batterie.

 

A peine est-on rentré dans le vidéo club que la pochette 80’s nous déchire les globes oculaires. Le papier autour de la pièce du boucher, c’est important. On regarde à droite à gauche et on part avec, fissa, sous la veste en jeans et sous le regard amusé du gérant.

 

On pense alors aux classiques de Lucio Fulci, Lamberto Bava, aux Argento de la belle époque et aux Carpenter première période (Excusez le titre du dernier morceau et merci au terrifiant roman de James Herbert). Car Heads For The Dead est trèèèèès fortement référencé.

Sur la forme, aussi, me direz-vous. Car ici, le son swedish prédomine. Du lourd, du HM 2-Boss en bataille nous collent des coups de chicots et des entailles. Sans vergogne, on grogne, on rampe dans une grasse boue méphitique à l’ancienne car la puanteur de certains groupes Death actuels ne mérite que de grands coups de pelle.

 

Vous avez alors pigé qu’on est là pour se marrer ?

 

Ah bon, ça fait pas rire tout le monde ? Ben moi, les samples de hurlements d’agonie et le clavier cheap bien glauque (génial "World Serpent Dominion"), ça me colle la banane.

Un sourire produit par un film qu’on ne regarde pas en famille. Non, je ne parle pas de ce genre de péloches, bande de branlos mais celles de la famille de Reanimator, de Demons, de l’Au-delà, de The Thing, du chef d’œuvre absolu de Tobe Hopper (oui la tronçonneuse est bien présente partout, ici), d’Evil Dead, de Simetiere (le glaçant premier du nom pas le remake de couillon) et Freddy quand il ne faisait pas golri.

Petersson, au chant, se la joue ogre de nos années ado. Les miennes du moins quand j’avais pas mal au dos. Et Bon Diable que les mecs enquillent les morceaux de barbaques, le plus souvent à haute vélocité de macchabées. Car la rythmique est bien plus rapide que Jason traversant les bois.

 

A Crystal Lake. C’est la faute à Maman.

 

Des images de machette, de couteau de cuisine, et même de Rotofil, nous traversent pourtant le cervelet sur "The Covenant" ou sur un "The Beast" presque mélo mais vachement Death tout de même. "The Curse" tabassera encore dans ce genre de cinéma qu’on a déjà écouté. On groove et on trucide son Jean-Paul Rouve et son Danny Boon, à la fourchette à escargot, sur un "The Breaking Wheel", modèle d’efficacité oldskull éprouvé.

On frétille aussi sur les multiples petits soli plantés un peu partout comme un bon vieux pic à glace dans les orbites d’une baby sitter salace. On a même droit à du Slash and Roll sur un bien fun "Bloody Hammer".

 

Baissez la lumière, prenez du popcorn et carottez les Kanter de votre pater.

Ouvrez les yeux sur ce cinéma généreux et les oreilles sur ceux qui lui rendent hommage.

photo de Crom-Cruach
le 14/10/2022

2 COMMENTAIRES

Teubé Hopper

Teubé Hopper le 14/10/2022 à 12:59:12

Merci pour la reco. J’ai foutu des rognons plein mon popcorn-beurre salé mais ça valait le coup. Y’a comme un arrière-goût de Brain Dead option tondeuse à gazon dans l’affaire, ça m’a rappelé mes belles années.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 14/10/2022 à 17:12:01

"Un Jeff Dahmer ou j'fais un malheur !"
(Teubé Hopper... Ah ah, chapeau, J'aurais pas osé !)

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