Himsa - Hail horror

Himsa (poulain de l'écurie Prosthetic Records, l'un des meilleur label en matière de metal-core) sort "Hail Horror". Après des débuts dans la scène casquettes et débardeurs les p'tits gars d'Himsa insufflent du death et du trash dans leur metal-core, et pour promouvoir ce Hail Horror ils participent à la tournée Undoing ruin avec Darkest Hour (metalcore très très metal) et Life Once Lost (très très metal aussi). Il faut donc s' attendre à du metal-core burné.

L'album commence sur une intro un petit peu noire qui n'aurait pas dépareillée dans un skeud de thrash ou de death; d'ailleurs plusieurs morceaux utilisent ce genre d'intro. Les rythmiques flirtent entre thrash et death quant à la batterie elle tatane plus dans le metal-core avec d'énormes morceaux de metal. Les solis sont complètement dans la mouvance death suédois, les arrangements sont type metal. Quelques morceaux ("Pestilence", "Seminal" ainsi que "They Speak in Swarms"), qui pour ma part sont des chef d'oeuvre, des perles en matière de metal-core tartiné par des coreux, illustrent bien le style de cet album : les leads des grattes sont death suédois, comme la rythmique ou la batterie et pour ce coup-ci carrément metal (ici le core est out), tout comme le solo; sur ces morceaux il ne reste plus que la voix qui à toujours sa casquette vissée profonds sur sa tête. Autant sur ces morceaux la voix passe carrément bien (avec des rappels vocaux sur le septième qui passe pour le coup carrément bien), autant sur la totalité de l'album elle me paraît gavante sur les passages plus rapides, et mal adaptée quand les musiciens ont franchi la frontière mince qui sépare leur zic entre metal et hardcore, malgré que Johnny Pettibone essaie de pousser dans le chant death (il arrive tous juste à en ressortir des gimmicks approximatives, au moins il essaye).

Cet album pourrait être classé entre un "Condemned to suffer" d'All out war (en moins compresseur tout de même) pour le côté death (même si, ici c'est du côté sweden-touch qu'ils orientent leur death) et un "Perseverance" d'Hatebreed pour le reste du hardcore, sans arriver à synthétiser le juste milieu de ces deux chef-d'oeuvres.

C'est donc un album qui à le cul entre deux chaises avec des très bon passages et trois morceaux qui valent vraiment le coup, cependant les chevelus de base arriveront vite à l'overdose avec ce chant hardcore qui selon moi est ici le principal défaut de cet album. Cependant en live ces moreaux doivent prendre toutes leur ampleur.

Sepulturastaman

le 13/02/2006