Lazerpunk - DIGITAL DEATH

Chronique CD album (41:23)

chronique Lazerpunk - DIGITAL DEATH

Ça faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de vous parler de Darksynth. Cela vous avait-il manqué ? Non ? Tant pis, je vais combler cette lacune aujourd’hui, que vous le vouliez ou non. Pour l’occasion, mon choix s’est porté sur un vétéran de la scène. En l’occurrence, il s’agit du Hongrois Lazerpunk, actif depuis 2014, année de la sortie de son premier album, Game Over, chez Werkstatt Recordings. C’est maintenant Digital Death, son septième opus, qui nous intéresse. À l’origine, le projet est né dans l’optique de composer de la musique pour des films ou des jeux vidéo, notamment pour l’éditeur Bethesda (Doom, Fallout…) ou la plateforme Netflix.

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le musicien masqué maîtrise son art lorsqu’il s’agit de produire une musique sombre, puissante et évocatrice, tout en restant indéniablement mélodique. Une bande-son idéale — ce n’est pas très original comme description, mais cette fois-ci c’est particulièrement bien fait — pour une déambulation dans les rues crasseuses d’une mégalopole dystopique. La grosse basse qui claque et les beats cyberpunk ou Techno Hardcore (flirtant parfois avec le Gabber, comme dans « BRUTE FORCE ATTACK », bien nommé) apportent à l’ensemble un côté dansant à une musique foncièrement industrielle.

 

Les influences rétrofuturistes se font souvent entendre, en particulier sur « COMEBACK », qui voit le Hongrois collaborer avec Waveshaper. Parmi les invités, on retrouve également Noizinski (« NO COMPETITION »), Qoiet (chant et production sur « NO PITY FOR THE WEAK »), et Quinn, qui apporte avec sa voix féminine un contraste saisissant et riche émotionnellement parlant à « TOXIC ».

Contrairement à une majorité de sorties Darksynth, ou même à ses albums précédents, souvent instrumentaux, tous les titres ici sont chantés par Lazerpunk lui-même. Son timbre, trafiqué mais fort heureusement pas auto-tuné, évoque Trent Reznor (à partir de The Fragile) ou Dave Gahan (Depeche Mode). La présence du chant, sombre et puissant, contribue à rendre les morceaux plus mémorables, avec des refrains parfois limite poppy (comme dans « GET REKT », qui rappelle vaguement les titres les plus sombres des Black Eyed Peas).

 

En résumé, Digital Death représente un tournant audacieux, combinant puissance brute et approche plus accessible, tout en conservant les racines sombres et dystopiques de Lazerpunk. Cela reflète une volonté d'expérimentation qui le distingue dans la scène Darksynth contemporaine, qui fait, qu’à mon sens, le projet apporte un point de vue original.

photo de Xuaterc
le 18/01/2025

3 COMMENTAIRES

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 20/01/2025 à 08:39:09

Actif depuis 2014 et déjà vétéran... Genre tel que tu le décris je le vois tellement gober des sucettes abrité sous sa casquette à hélice x)
Cela dit vu le son, quel genre de rictus sournois à base de fourmis brûlées a la loupe ça doit dissimuler...

8oris

8oris le 21/01/2025 à 12:49:13

Il y a des titres vraiment très cool. Cela m'a fait pensé à une version très dark et plus minimaliste de Penta (qui officie plus dans le créneau PsyTrance).

leo krack

leo krack le 27/01/2025 à 09:41:32

ohlala c'est trop bien merci pour la découverte. 

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