Le Pré Où Je Suis Mort - EP 4 Titres

Chronique CD album (33 minutes)

chronique Le Pré Où Je Suis Mort - EP 4 Titres

Entité musicale sombre et quasi désespérée, Le Pré Où Je Suis Mort (en référence à un épisode d'X-Files) ne vient pas nous faire part de sa joie de vivre au travers de son premier mini album.

 

Prenant pour support quatre morceaux de musique, les Franco-Suisses de LPOJSM nous crachent à la face à la fois leur mélancolie, leur tristesse, mais aussi leur révolte et résignation sans jamais tomber dans le pathétique pur et dur. Quatre morceaux d'un screamo intense, jamais expéditif, et surtout émotionnellement fort. Un screamo s'inscrivant dans la lignée d'un Amanda Woodward plus posé, lorgnant bien souvent du côté de feu Mihai Edrish pour ce sens de la mélancolie palpable à chaque parole. Mais sur cette base relativement traditionnelle, le combo incorpore des éléments post-rock (Envy n'est jamais loin), intégrant ainsi de longues plages atmosphériques bercées par des arpèges et autres douceurs musicales. "Une Fois De Plus" et son final en apothéose en est le meilleur exemple.

 

Le groupe délaisse donc le format expéditif et quasi radical du screamo pour se lancer dans les méandres de son esprit et l'explorer au travers de ces longs passages atmosphériques. En utilisant avec parcimonie et grande classe, à la manière de Gantz, l'alternance de spoken words et de cris sincères, le groupe met en évidence des textes poétiques où les mots s'entrechoquent violemment lors des explosions sonores et émotionnelles que le combo nous réserve. Et c'est sur cette trame plaintive et mélancolique que 'insèrent des musiciens d'une grande sensibilité, prodiguant des mélodies d'une grande finesse, posant une rythmique qui guide nos battements cardiaques à la pulsation près, osant même quelques bonnes idées (double pédale, cymbales...).

 

Mais à force de vouloir trop bien faire, le combo se prend parfois un les pieds dans le plat, laissant alors quelques longueurs de ci de là (bien vite comblées), ou laissant un peu trop transparaître ses influences. Cependant, le groupe est encore très jeune, et on ne peut juger l'œuvre d'un groupe sur quatre titres, aussi bons soient-ils. Seul le temps nous dira si LPOJSM s'inscrira dans la légende du screamo made in France.

En attendant, je me laisse bercer par le magnifique final de "Silence", où les tristes cordes côtoyant les salves d'une double pédale annoncent une fin libératrice mais tragique…

"Impossible de fuir, malgré cette fin qui nous consume"...on était prévenu dès le départ.

 

P.S : à noter que les quatre titres sont en téléchargement libre ici.

photo de DreamBrother
le 22/03/2008

1 COMMENTAIRE

toin14

toin14 le 26/09/2009 à 13:04:14

très bon groupe..

Si ils passent à toulouse je vais les voir direct :p

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