Lila Ehjä - Clivota

Chronique CD album (38:38)

chronique Lila Ehjä - Clivota

Un peu comme pour Duncan Evans et A Foresr Of Stars, si Lila Ejhä n’avait pas tenu la basse, et si Joseph Apsarah de Cepheide ne me l’avait pas chaudement (je ne sais pas si c’est le terme le plus approprié au regard du style abordé) recommandé, il y a peu de chance que l’œuvre en solo de la musicienne ait pu atteindre mes oreilles. Je suis plus familier des travaux de Flikentarn, l’un de ses compagnons de label, Croux Records. Pour autant, je ne me sens pas illégitime de vous parler de son premier album. Si vous êtes des lecteurs assidus de COREandCO, ça ne vous aura pas échappé qu’on a déjà relayé les différents morceaux publiés jusque là, ainsi que la chronique de son premier EP, Yö. Alors que son projet Black Metal est entré dans une période de stase indéfinie, que Joseph Apsarah / Gaëtan Juif est occupé avec Cepheide et Baume, et Guillaume avec Limbe, la bassiste peut se consacrer à sa Coldwave alternative.

 

La méthode reste inchangée : la musicienne s’est armé d’une guitare, d’une basse, d’un rack de pédales, d’un looper et surtout d’un esprit d’indépendance qui l’a poussé à se charger de toute la partie musicale elle-même. Le fait que Clivota ait été enregistré chez elle, n’est pas dérangeant, tant le côté « bricolage » et « fait main » sied très bien aux neuf pièces mêlant Post-punk, New-wave, Indus, années 80 et danceflor, que je pourrais me surprendre à siffloter sous la douchette si j’avais une telle habitude. Ses influences sont assez claires, Bauhaus, Sonic Youth ou Oto, sa personnalité reste toujours présente, en particulier grâce à son timbre caressant et chaud.

 

Certes, je n’étais peut-être pas le mieux placé au sein de la rédaction de ce webzine pour vous parler de ce premier album de Lila Ejhä, qui ne manque pas de défauts mais qui n’essaye pas de les cacher derrière des entourloupes de production. Beats Bat-cave et mélodies sucrées (« Rust » ou « Trigger ») sont les rouages que font tourner la passion et l’honnêteté de la musicienne. À aucun je ne me suis ennuyé à l’écoute de ce disque, qui sans en avoir l’air, révèle une artiste à l’univers gris et urbain plutôt plaisant.

photo de Xuaterc
le 02/03/2024

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