Lodz - Something in us died
Chronique CD album (43:01)

- Style
Soft-métal - Label(s)
Klonosphère - Date de sortie
18 octobre 2013 - écouter via bandcamp
Au contraire d'un homme, il est difficile de savoir par quel bout prendre Lodz.
Une dizaine de chroniques avortées (tout ça pour garder une telle introduction...) donnent naissance à ce texte bien plat, mais rédigé avec énormément de recul.
Et comme on entre en 3 secondes dans le vif du sujet avec "Something in us died", faisons de même au bout de trois phrases.
C'est avant tout la rencontre d'un métal assez soft, d'un rock plutôt dur et d'un Post-hard-édul-coré.
C'est aussi la volonté nette de placer des émotions qui ne se combattent qu'au Xanax, avec un son froid chirugical scandinave peu enclin à ces "fantaisies" sentimentales latines.
Un son signé Magnus Lindberg, habituellement voué au culte lunaire, qui a décidément beaucoup travaillé en 2013. Il y a donc une certaine fraîcheur, de la lourdeur le tout dans un emballage bien moderne.
Un son qui a toute son importance, qui régule les excès lacrymaux et maintient à flot un groupe qui pourrait vite enfoncer sa musique, puissante, dans des profondeurs abyssales
Cette "distance" naturelle installée entre le son et l'auditeur, est raccourcie par des riffs déprimants, déprimés et pessimistes. (Oui, la tristesse ça rapproche)
Cette mélancolie qui s'exprime dans la violence, tient parfaitement la route grâce à l'harmonie installée entre les deux guitares. Surtout que la base rythmique est extrêmement efficace entre montées, lourdeur, accélérations, ralentissement et pauses. Le groupe ne se fend que de quelques rares introductions dans lesquelles certains s'embourbent.
La grande qualité est de tout de suite savoir où le groupe veut en venir...ce qui est dommage c'est qu'au fil des pistes on va tout de suite comprendre COMMENT il va y parvenir.
Et parfois maladroitement. Un chant clair, mélo un peu bancal au départ (surtout sur "Detachment") puis en reprenant la même recette instrumentale de titre en titre.
Le produit est donc beau, la rencontre des genres n'est pas inintéressante mais elle s'émousse. Ce n'est pas faute d'efforts, notamment dans la sincérité d'un chant qui alterne au mieux, ou de musiciens qui laissent bien peu de temps morts. Dans ces 43 minutes il y a d'excellentes choses à prendre, à s'approprier et apprécier.
Mais si Lodz, malgré ses défauts, ne fait pas les choses avec beaucoup de coeur, c'est en tout cas bien imité...
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