Nightfeeder - Cut All Of Your Face Off

Dans la rédaction d’un canard ou d’un webzine, on n’est parfois pas d’accord. C’est normal y paraît.

Et ben non.

Enfin si. Mais voilà, j’aime qu’on soit d’accord avec moi.

Surtout en ce qui concerne le Crust, punk ou core, c’est comme vous voulez, ça.

Ma propre conception du genre tendrait vers à l’antiquo-primitivisme picole D-Beat. Je vais ainsi vous expliquer mon paradigme.

Issus d’autres très méchantes formations comme Disrupt (crust grind culte), Consume et Deathraid, les Nightfeeder font du CRUST même si leur pochette est rouge. Oui car une pochette de Crust se doit d’être en noir et blanc.

Y’a pas à discuter. Sauf là. Donc il peut y avoir des exceptions.

Le Crust se doit, aussi, de respecter un cahier des (Dis)charges aussi au niveau du son. Alors pas de tortillage de rondelle à la guitare et encore moins de finasserie à la batterie. On n’est pas là pour innover, le brevet est déjà déposé. Nightfeeder se love ainsi amoureusement dans le scène ricaine typée Profane Existence.

Dès le premier morceau (un instru tolkieniste en mode violent), le Casus Belli sera limpide surtout quand le D-beat s’emballe plus que de raison pour retomber sur ses rangeos toutes crottées en un break particulièrement efficace. On n’a pas le temps de finasser ici vu l’hygiène de vie probable des mecs. On convoque alors les bruyantes braillantes à la Doom.

Vous voulez des surprises, rdv ailleurs. Vous voulez des petits soli anarcho-punks, mettez-vous à l’aise. Il y a également le streetpunk qui joue des coudes dans une basse galopante à la OUANE TOU TREE FOR. Le Punk HxC CBGB’S pointe aussi son crâne rasé histoire de dire que la bagarre n'est pas loin si tu cherches des câlins. On n'est pas bien là hein Tintin ?

Plus tendu que le soutif de Ranyanya Nakamura et plus méchant qu’un partisan de Forest Trump, ce Cut All Your Face Off tranche la face dans son entier.

Crom-Cruach

le 17/04/2023