Only The Last Song - I

Chronique Maxi-cd / EP (08:44)

chronique Only The Last Song - I

Bon. Je pense que j'ai un profond désaccord de fond avec une partie de l'humanité, et ce a minima sur une question (et une légère intuition me dit que sur quelques autres aussi, mais on pourra voir ça un autre jour) : il y en a, certes sur le ton de la blague mais tout de même, qui estiment que la réponse universelle à toutes les questions est 42, selon une logique qui appartient à internet. Mais ces gens-là se plantent. Parce que clairement, la réponse est : powerviolence.

 

Pensez-y : quelques minutes à tuer pour 3 stations à faire en métro ? Powerviolence. Descendre chercher le pain à la boulangerie de l'angle, celle du type sympa et pas facho ? Powerviolence. Un trajet en voiture ? Powerviolence (bon, plusieurs fois, certes, parce que ça va vite). Une engueulade avec le patron, un petit coup de mou, une mesure à prendre pour faire cuire des pâtes, une fête, un apéro, un anniversaire, un mariage ? P-O-W-E-R-V-I-O-L-E-N-C-E.

 

Ça me semble franchement raisonnable. "Powerviolence, c'est les vacances", comme on dit dans mon village.

 

Et ça, les Japonais d'Only The Last Song l'ont bien compris. Sur ce premier EP, qui est par ailleurs très bien placé dans mon top 3 des EP de l'année 2021, il n'y a que du bonheur. Laissons parler les chiffres, parce que les chiffres ne mentent pas, paraît-il : dix morceaux, huit minutes et quarante-quatre secondes entre la première et la dernière note. Je vous laisse faire le calcul et vous vous rendrez compte que l'on est sur un ratio tout à fait honorable, surtout si on y appose la variable « nombre de coups de caisse claire » (spoiler : beaucoup).

 

On commence donc par « Melt », titre direct s'il en est, pour 24 secondes au chrono. « Match Up » viendra intercaler un break typique à la basse au milieu des blasts, avant que « Set the Fire » soit fidèle à son nom. Que de l'amour et de la bonne ambiance ! Un « Night Crawl » un poil plus orienté punk-hardcore, un « The Days Finite » au riff principal bien gras, à en glisser dedans, avant de passer par la « Purification » du titre suivant et de s'attaquer au gros morceau, le titre le plus long, « Sin », du haut de ses 1:17 ! Du blast, du ralentissement, du râclage de sol à coups de basse, pas le temps bordel ! Heureusement que « New Game » est là pour aller un peu plus vite, on attendrait presque ! Et son chouette groove final rebooste bien après le morceau presque prog précédent ! « Bury » complète fort bien ce retour en grâce et nous voilà donc sur la ligne d'arrivée : « The Name » ! The Last Song, on y est !

 

Et puis voilà. The End. Raus. Alors on ne va pas faire semblant de dire que c'est original ou qu'ils ont inventé quoi que ce soit, les riffs et les morceaux se ressemblent, on enchaîne blasts et riffs plus rondouillards typiques, avec une voix qui peut bien hurler ce qu'elle veut, mais bordel c'est ça l'essence et l'esprit du bordel ! Et là, dans le genre, c'est réussi : pas le temps de s'ennuyer, parce que pas le temps, tout simplement. Et entre temps, bien que ce soit court, on se sera fait un tas de potes. Si, si ! C'est ça, Only The Last Song, c'est ça, cette réponse universelle qu'est : « powerviolence ». C'est la magie des rencontres, de l'harmonie retrouvée, du temps qui nous manque et qu'on comprime dans un espace le plus réduit possible.

 

A écouter, évidemment, c'est la réponse à tous les problèmes. Et c'est par là que ça se passe. Et si vous n'avez pas de problème, et bien créez-en un (c'est plus facile qu'il n'y paraît), et réglez-le avec Only The Last Song.

photo de Pingouins
le 02/02/2022

6 COMMENTAIRES

Freaks

Freaks le 02/02/2022 à 13:14:35

J'ai écouté OTLS sans aucun problème ;) Et qu'on se le dise c'est qd même une sacré économie de temps Aha ! 

Freaks

Freaks le 02/02/2022 à 13:17:05

Arrivé à la fin, jme suis qd même fait cette remarque: Ah ouai déjà !?
Cest dc mission accomplie 

Pingouins

Pingouins le 02/02/2022 à 13:46:27

Ah bah ouais c'est court. Après faut bien aller sur le lien que j'ai inséré à la fin de la chronique pour trouver l'EP entier, le lecteur intégré ici n'a qu'un extrait de 2 minutes.

Par ailleurs, merci Freaks pour la collaboration à l'écriture de la punchline "powerviolence, c'est les vacances" :D

Freaks

Freaks le 02/02/2022 à 15:01:52

Tkt j'avais vu le renvoi vers l'intégralité de l'album ;)
En tout cas, ça m'a bien fait rire de voir que tu avais intégrer cette évocatrice punchline :p

cglaume

cglaume le 02/02/2022 à 17:34:31

"de l'harmonie retrouvée", carrément.
Ça, ça n'a pas été soufflé par Michel Druker haha

Pingouins

Pingouins le 03/02/2022 à 21:31:23

@cglaume : ben écoute, à un moment il faut assumer et ne pas avoir peur du sens de la formule ! Et powerviolence = harmonie, ça c'est sûr par contre.

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