Pypy - Pagan Day

Je l'ai cherchée pendant longtemps, mais je tiens enfin ma princesse punk.
Rien à voir avec de l'amour, celui-ci est purement platonique et musical.

Pypy (comprenez la terreur des elèves : double 3.14) comble cette vieille faille que certains couvraient avec Courtney Love.
Mais oubliez cette bitch américaine. Le Canada est une terre bien plus accueillante.

Pypy vient des garages montréalais. Et cela ne s'entend pas vraiment. Au départ on pense à ce genre de bande sortie des caves new-yorkaises.
Avec un son bien garage, et tout le crado qui l'accompagne, les canadiens s'orientent vers quelque chose de simple.
A priori. Pour la première piste.

S'engage alors un jeu qui mélange punk, clairement. Dans la musique, rapide, nerveuse, vivante, un peu sale.
Mais aussi sacrément psyché.
Il y a certes le charisme transpirant de la chanteuse, dont on se retrouve fan dès les premiers mots, mais il y a tout un tas d'éléments qui font monter une ambiance sale, loin d'être une sale ambiance.

Il n'y a pas de rock plus urbain que Pypy.
Les morceaux démarrent dans dans un style pop-wave, cold-wave, post-punk, simplement punk, psyché-punk et partent en vrille en nous tirant avec. Quitte à être cinglé, autant l'être à plusieurs.

Cette partouze parfois un peu electro, peut-être même disco parfois.
On voit en eux les Ramones des années 2010's, des Cramps d'aujourd'hui, à du Joy Division sous acides, à The ex version canadienne, à Sonic Youth d'aujourd'hui, à du Courtney love avec du talent.
Parce qu'il n'y a pas qu'une dame au chant, il y a de la place pour les élucubrations masculines.
Il y a l'addictif "Too much Cocaïne", le timbré "Ya Ya Va" et le "j'ai tout dit dans le titre" "Pychedelic overlords".

Ce 6 titres sent les drogues, la sueur et le rock.
Le cul aussi, mais ça c'est parce que le platonique je n'y crois pas. Le DIY evidemment.
Pagan Day est donc excellent, même si l'on n'adhère pas à l'un des cinq éléments ci-dessus.

Tookie

le 03/11/2014