Regarde Les Hommes Tomber - EXILE
Chronique CD album (42:26)

- Style
Sludge/Post-Black Metal - Label(s)
Les Acteurs de l'Ombre Productions - Date de sortie
19 septembre 2015 - Lieu d'enregistrement Studio Sainte-Marthe
- écouter via bandcamp
« Viens t’asseoir à côté de moi au rebord du monde et regarde les hommes tomber. Déchus du Paradis, ils cherchent vengeance contre ce Dieu qui les a trahi. Admire cette lutte misérable, le spectacle est sublime. »
Après avoir fait sensation sur la scène metal française avec son conceptuel premier album, les nantais reviennent deux ans plus tard pour donner suite à cette quête de revanche. Changement majeur, Dagoth a cédé la place derrière le micro à Thomas (ex War Inside), mais cela n'a pas fait dévier le groupe de sa ligne musicale. Légèrement moins hurlé et monocorde, bien black en somme, que son prédécesseur, le nouveau voit ses lignes de chant plutôt sous-mixées, pour s'intégrer complètement à l'ensemble musical.
Développant toujours ce post-black raffiné et varié, Regarde Les Hommes Tomber relève sans difficultés le défi de donner un successeur à son album éponyme. Attendu au tournant, il a su prendre son temps pour donner suite à son concept et nous livre une fois de plus une œuvre personnelle et aboutie, qui reprend les éléments qui ont fait son succès. Le son est compact mais pas sur-saturé pour mettre en valeur les rythmiques et les riffs épiques et on sent que le groupe a pris soin de peaufiner les moindres détails pour livrer une pièce musicale des plus abouties. Les parties de batterie sont en particulier bien travaillées, loin du blast systématique.
Mêlant de grosses louches de sludge-doom, de musique atmosphérique à son black pour un rendu riche en ambiances, il n'y a pas besoin de lire les paroles pour comprendre que le groupe nous narre une histoire à la fois désespérée, malsaine, poisseuse, apocalyptique et revancharde. Impression confirmée à la lecture des textes, en anglais, soignés avec de nombreuses références bibliques. L'artwork du digipack est en harmonie avec ces thématiques et permet une immersion complète dans le récit.
L'album se termine sur la longue pièce « The Incandescent March », majestueuse conclusion de cette épopée, donne toute la mesure des qualités de composition du quintet, avec une structure progressive, lente montée en puissance. L'écoute de ce morceau justifie à elle seule l'achat de l'album.
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