Sig:ar:tyr - Sailing the Seas of Fate / Beyond the North Winds / Godsaga (rééditions)

Chronique CD album (52:47 - 54:27 - 57:0)

chronique Sig:ar:tyr - Sailing the Seas of Fate / Beyond the North Winds / Godsaga (rééditions)

Après avoir honteusement bâclé la réédition de l'œuvre de Mithotyn (vas-y que je te glisse les CD tel quel dans un petit boîtier cristal, pas de liner notes, pas de bonus, pas de travail sur le son, basta), Hammerheart s'attaque cette fois aux trois albums de SIG:AR:TYR, autre figure Du folk / pagan metal. Grosse différence avec les premiers, le groupe est encore en activité, et les sorties originelles s'étalent entre 2005 et 2010. Bâties selon son concepteur, le canadien Daemonskald, comme une trilogie, ces dernières se voient donc aujourd'hui ressorties en même temps, mais sur des supports séparés, chacune étant totalement indépendante musicalement des autres.

Inspiré des hauts faits des guerriers vikings, le concept se veut la retranscription sonore. Depuis Bathory, le sujet a été mille fois rabâché, de multiples manières, épiques, atmosphériques, heavy, violentes… La liste est longue. SIG:AR:TYR a choisi la voie de l'acoustic / folk metal. Et on note une réelle progression d'album en album, la part métallique étant de plus en plus marquée.

 

 

I Sailing The Seas Of Fate

 

Majoritairement instrumental (quelques passages narratifs et du chant sur le dernier titre sont les seules voix que l'on entend ici) et acoustique, ce premier album est entièrement l'œuvre de Daemonskald. Ce dernier se charge de toutes les guitares, de la BaR (qui ne sonne pas trop synthétique) et de l'enregistrement. La production est tout fait correct au regard des conditions, sans être transcendante.

Les motifs de guitare folk forment la structure de tous les morceaux, dont les mélodies, douces et aériennes, sont propices au voyage. Dessus viennent parfois se greffer des riffs de guitare électrique et des solos à la mode HM des 80’s. Le propos reste malgré tout basé sur les atmosphères. « Skuld », qui clôt l’album, se démarque car 100% metal , rappelant Primordial.

 

 

II Beyond The North Wave

 

La seconde partie de la trilogie, en reprenant les bases du premier opus, durcit le ton et se caractérise le développement d’éléments peu utilisés sur Sailing The Seas Of Fate. Les vocaux, clairs et saturés, ainsi que la guitare électrique sont présents sur presque tous les titres. On a donc affaire un véritable album de metal, avec plus de solos old-school très typés. Si je devais faire une comparaison, je dirais qu’on se situe entre Primordial et Falkenbach, et a plusieurs reprise j’ai pensé au single de Bak de Syv Fjell.

La guitare folk est toujours bien présente, mais ses mélodies ont une coloration plus médiévale, et Daemonskald se permet de nombreux shreds, parfois trop rapides. L’invitation au voyage est toujours prégnante, basée sur la répétition, avec un jeu sur les atmosphères aussi développé que sur le premier album.

 

 

III Godsaga

 

SIG:AR:TYR muscle encore le propos avec le dernier volet de son concept. Plus riche en terme d’arrangements (guitares sèches, synthé, percu…), Godsaga est aussi un album résolument black / folk. La majorité du chant est crié, avec un timbre sec et la guitare folk n’est plus utilisée que pour certains break et intro et les trois instrumentaux. Les solos, quant à eux rappellent encore plus Malmsteen.

La qualité de composition s’est nettement affinée, ainsi que le son, et les titres sont plus équilibrés. Le style du groupe a atteint une maturité indéniable, qui fait de cet opus le plus agréable à l’oreille. Depuis sa sortie, Daemonskald s’est entouré d’un véritable line-up pour la suite des activités.

photo de Xuaterc
le 04/02/2016

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