Death + Obscura + Darkrise le 25/11/2013, Trabendo, Paris

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Forcément, à l’annonce de la très spéciale tournée « Death To All », on a eu droit aux inévitables «Death sans Chuck ? Et pourquoi pas Queen sans Freddy Mercury ou Renaud sans bandana rouge pendant qu'on y est ? » ainsi qu’aux « 3 zicos qui essaient de se faire des brouzoufs sur le cadavre du groupe légendaire dont ils se font fait virer ? Moi vivant, jamais ! » tout aussi prévisible de la part des talibans du metal. Que Joey DeMaio et Cronos reposent en paix (… ils ne sont pas morts au fait ?) : les Gardiens du Temple veillent au grain et sanctionnent de leur mépris tout manquement à la stricte orthodoxie du métalleux droit dans ses ‘tiags. M’enfin les peine-à-jouir, ça a existé de tout temps, et puis ce soir ils avaient prévu de rester chez eux pour mater la saison 23 de « Plus Game la Vie of Thrones », alors oublions-les. Perso', le typhon Haiyan aurait pu ravager le Parc de La Villette, Tokyo Hotel aurait pu jouer en 1ere partie, un éléphantiasis fulgurant aurait pu me frapper le dessous du nombril : je n’aurais raté le rendez-vous du 25/11/2013 au Trabendo pour rien au monde !

N’empêche, le Trabendo et mon taf étant séparés par des kilomètres et des kilomètres de jungle urbano-banlieusarde, c’est un peu à la bourre que j’arrivais sur le champ de bataille. Pas sympas, les suisses de Darkrise ne m’avaient pas attendu pour commencer la distribution de riffs. En même temps il est vrai que – comme beaucoup – je n’assistais à leur prestation qu’en curieux, profitant de l’occasion pour siroter un peu de nectar de houblon dans une ambiance musicale agréablement hostile. Ce que je retiendrai de la prestation du groupe, c’est un léger décalage stylistique avec le gros de l’affiche du soir, les helvètes interprétant un death metal à la nuque bien plus épaisse que leurs collègues allemands et américains. Doté d’un growleur relativement convainquant, d’un bassiste dynamique et d’un gratteux compétent, le groupe ne réussira toutefois pas vraiment à créer la surprise, même si entre 2 bœuteries plutôt basiques on aura pu entendre quelques passages un peu plus ambiancés, du bon gros groove massif et des atmosphères plus sombres. Bref, pas de coup de cœur inattendu, mais un moyen tout à fait honnête de se chauffer les esgourdes pour la suite des évènements.

Le niveau d’excitation monta d’un bon cran avec l’arrivée d’Obscura. Alors pour que vous soyez en mesure d’interpréter les propos qui suivent avec la bonne grille de lecture, sachez que – cédant au buzz créé lors de la sortie de Cosmogenesis – le chroniqueur qui vous parle présentement s'était porté acquéreur du prétendu « Prrrrécieux », et était resté sur une impression de gros Bof! bien mou. OK, les gars ont 4 bras chacun et brodent de la dentelle en titane comme Pierre Palmade s’enfile les rails de coke, m’enfin pas non plus de quoi crier au génie tant cette mosaïque semblait faite de copier-coller des œuvres de Death, Cynic, Necrophagist & co. Zéro personnalité quoi. Bref, les allemands avaient donc quelques ours bourrus (et autre lapins grognons) à convaincre ce soir… « Et alors Hector ? » Eh bien le set s’avéra plus sympa que ce à quoi je m’attendais. Alors pour commencer – et pour faire dans le superficiel et l’éliptique –, visuellement Obscura c’est un guitariste-chanteur, Steffen Kummerer, aux allures de gentil minet souriant (une sorte d'Andrew W.K. en tout sage et mieux peigné si vous voulez), accompagné d'un maestro du manche extrêmement peu communicatif, Christian Muenzner (ex-Necrophagist), caché en début et fin de set derrière une guitare orange quasi-phosphorescent façon balle de ping pong flashy. Leur prestation démarre sur un titre sonnant fortement comme du Death... Mais à sa décharge, il faut reconnaitre que Steffen a le mérite d’être honnête, celui-ci introduisant le très bon « Incarnated » – qui suivra rapidement – par un petit speech où il reconnait volontiers la grande influence exercée par Messire Chuck sur sa musique. Bien qu’un petit peu agressif dans les aigus, le son dont bénéficie le combo est tout à fait correct, nous permettant – nous autres qui ne connaissons que leur 2e album – de profiter à plein des titres d'Omivium, tout comme d’un nouveau titre, « Imaginative Soul », qui figurera, si tout va bien, sur le nouvel album à sortir chez Relapse à la fin 2014. Suit un titre imposant tiré du petit dernier (« Vortex Omnivium » ?), qui atteste effectivement qu’on n’a pas là affaire au tout venant. Puis le groupe d’embrayer sur un titre plus « moshy » et lent – ah tiens, ils ne font pas que tricoter finalement ? –, sur un court (mais superflu) solo de batterie, puis sur une dernière compo qui m’aura surpris tant je ne m’attendais pas à entendre ce genre de passages « Hey Hey ! »-friendly typiques des Trivium et autres groupes aimant faire participer la salle dans une ambiance de fête de la bière à 2 balles (bon, j’exagère un brin mais quand même…). Comme quoi…

Mais la vérité c’est que la soirée n’avait pas encore réellement démarré. Ce que l’on attendait tous, c’était le mythique "presque-line up" de Human, autrement dit Sein « Putain-comment-j’ai-enflé-les-copains ! » Reinert à la batterie, Paul « Little Paulo rigolo » Masvidal à la guitare, Steve « Je-ne-suis-pas-Zakk-Wylde-mais-presque » DiGorgio à la basse… Plus le mec sur qui il y avait vraiment la pression ce soir, Max Phelbs, intégré au line-up live de Cynic et, donc, remplaçant en chef de Chuck Schuldiner. Alors physiquement, Max ne fait pas complètement illusion – pas comme pourrait éventuellement le faire Nicolas Alberny de Gorod par exemple –, mais bon, ça on s’en fout. Vocalement c’est un peu plus ça, même s’il nous aura fallu nous adapter le temps des 2-3 premières minutes de « Flattening of Emotions » avant de vraiment rentrer dedans. Côté jeu de scène, « malheureusement » Max s’est bien approprié celui de son aîné : concentration et absence d’émotion. Une posture très statique, pas ou peu de mots pour le public : certes ça ne dénote pas trop comparé à la réserve du leader mythique de Death, mais heureusement que Paul était là pour faire le mariole, sinon ça aurait été un brin triste en terme de spectacle.
Quoi qu’il en soit, avec la setlist légendaire qui nous a dès lors fauché les pattes, l’état d’euphorie non stop qui s’ensuivit aurait pu nous faire accepter Max Cavalera derrière le micro sans qu’on pense sérieusement à s’en offusquer. C’est que ce fut un déluge ininterrompu de classiques qui vous tirent la larmichette et les poils vers le haut. Maman, ce panard !! Plus maousse costaud encore que le concert de Coroner au Hellfest 2011 tiens. Les grands fêtés de la soirée furent sans conteste Human (avec 4 titres) et Leprosy (3 titres), avec néanmoins un peu de place pour le rest de la famille : un doublé « Spiritual Healing / Within The Mind » pour Spiritual Healing, un autre doublé bien sauvage avec « Zombie Ritual / Baptized In Blood » extrait de Scream Bloody Gore, « In Human Form » extrait du monstrueux Individual Thought Patterns, « Crystal Mountain » pour Symbolic, et « Spirit Crusher » pour The Sound of Perseverance. Que du lourd, même si on se dit qu’avec une demi-heure de rab on aurait pu en caser un poil plus en provenance des fabuleux Symbolic et I.T.P. – ce qui n'eut été que justice !
Le milieu du set sera le seul moment où se concentreront les rares imperfections du concert. Avec tout d’abord un Stevie qui fera durer un peu (…trop) « Cosmic Sea » à coups de longs guili-guilis administrés à sa basse. Mouais, why not, c’est la fête après tout. S’ensuivit l’obligatoire séance de diapos nostalgiques… Je ne suis pas contre quand c’est bien fait, mais la longue séquence de photos constituée de bric et de broc – avec des pauses un peu lourdingues sur Chucky qui fait des gros poutoux à son chienchien, puis sur sa chevauchée fantastique à dos de tricycle –, mouaif, c’était pas ça. Plus compréhensible, bien que gros-sabots-esque, fut cette vidéo où Chuck adoube ses trois compères "...en qui il a une entière confiance" (mais oui messieurs, on sait bien, pas besoin de vous justifier). Plus logique et fédératrice fut la succession des pochettes des 7 chefs d’œuvre (plus les démos originelles) qui conclut la séance commémorative… Par la suite on appréciera encore la participation de membres d’Obscura sur certains titres, notamment l’arrivée de Steffen à la gratte et au chant sur « Spirit Crusher ». C'est qu'après tout il s'agit de communier ce soir ! Le show se terminera trop vite sur un « Lack of Comprehension » dantesque… Puis sur un rappel encore plus monumental avec un « Pull The Plug » dont ma cage thoracique se rappelle encore (... c’est que j’avais le palpitant qui voulait se faire la malle, le bougre !).

S’il est vrai que le Hellfest est un endroit où, de manière générale, il fait bon passer le week-end, au terme de ce concert tout le monde était d’accord sur un point : la présence de nos 4 compères à l’édition 2014 en fait d’ores et déjà un évènement incontournable, présence d’Iron Maiden ou pas ! Bref, un concert qui combine de manière aussi extrême excellence musicale et force émotionnelle, et qui ravive avec autant d'intensité d'aussi vieux et merveilleux souvenirs, on en redemande ! Vivement Clisson tiens...





Setlist Death:
- Flattening of Emotions
- Leprosy
- Left to Die
- Suicide Machine
- In Human Form
- Spiritual Healing
- Within the Mind
- Cosmic Sea

** Break diapos **

- Zombie Ritual
- Baptized in Blood
- Together as One

- Crystal Mountain

- Spirit Crusher
- Lack of Comprehension
- Pull the Plug (rappel)

 

 

 

PS: les photos sont de Clément Mahoudeau. Merci à lui !

photo de Cglaume
le 13/12/2013

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