Skeleton Birth - War diary

Pour remettre les choses en place dans la tête de notre cher Pidji qui nous l'a présenté comme tel : Skeleton Birth n'est pas un groupe afghan. Mais je lui reconnais qu'en survolant très vite le dossier de presse, le doute était permis au point qu'on se rend compte fort vite qu'on se gourre quelque peu sur la marchandise. Car si vous aviez la curiosité de voir ce que peut donner un metal né dans des contrées aussi exotiques, vous pouvez passer votre chemin puisque Skeleton Birth est en fait un groupe composé de vétérans suédois de la guerre d'Afghanistan. Suède, metal... Ouais, ça paraît tout de suite moins exotique tout ça. D'autant plus que les Scandinaves ont troqué leurs treillis pour des instruments voués à jouer du thrash, tendance rapide, presque agressif, ce qui est tout sauf original. Qui, pour ce tout premier essai servira de base sonore à un sujet vécu – et marquant dans la vie d'un soldat, on n'en doute nullement – à savoir, la guerre. Car ce si bien et simplement nommé War Diary compte bien nous mettre dans la peau d'un soldat nous écrivant son journal, posant à la fois constat et réflexions sur ses tranchées. Voilà qui est tout à leur honneur mais bon, les textes, c'est bien gentil mais ce nous intéresse le plus, brutes épaisses au cerveau fumant et ravagé de riffs et distos tranchantes que nous sommes, c'est bien la teneur musicale globale qui peut bien émaner de cette toute première galette que nous allons passer en revue point par point :

Dimanche : La Guerre

Lundi : La Guerre... * Bizarre *

Mardi : La Guerre...? * Pas déjà entendu ça ? *

...

Oh pardon, Maurice Chevalier et Pénélope Solète me murmurent à l'oreillette que j'ai repris leurs vieilles notes sur la guerre de LeGolf. Voyons, guerre d'Afghanistan, Skeleton Birth, War Diary... Ah voilà. Nous pouvons reprendre :

Piste 1 : Gros bunker indestructible bourré de mitraillettes commandé par les cris d'un James Hetfield version 2D.

Piste 2 : Gros bunker indestructible bourré de mitraillettes commandé par les cris d'un James Hetfield version 2D.

Piste 3 : Gros bunker indestructible bourré de mitraillettes commandé par les cris d'un James Hetfield version 2D.

[…]

Piste 9 : Gros bunker indestructible bourré de mitraillettes commandé par les cris d'un James Hetfield version 2D.

Ouais, bon, voilà... Intéressant journal de guerre qui nous montre que l'escouade Skeleton Birth ne nous mènera nullement en haut de la montagne. Le régiment a beau être en place et pas dégueu, la prod' honnête mais manquant un poil de clarté, nous montre bien que ça mitraille sec mais toujours de la même manière. Le capitaine au timbre très Hetfieldien manque de mordant dans ses ordres. Ce qui nous donne un War Diary affreusement linéaire, qui tente bien de temps à autre de faire dans les chants de soutien aux troupes fédérateur qui tombent malheureusement toujours à plat à cause d'un manque certain de relief.

Lieutenants de Skeleton Birth, j'ai conscience que le rapport à votre encontre est sévère mais l'armée du thrash fourmille à en vomir de Rambos aux dents longues en quête de la légion d'honneur. Pas facile de se démarquer dans ces conditions, j'en suis consciente, mais reconnaissons honnêtement qu'il y a bien d'autres régiments pourvus de biens meilleurs états de service que vous. Mais ne désespérez pas, continuez à vous entraîner et à mitrailler et à force de surpassement de vous-mêmes, un viendra où l'on vous reconnaîtra comme de brillants héros de guerre.

Ce sera tout, rompez !

Margoth

le 24/04/2015