夢遊病者 (sleepwalker) - Skopofoboexoskelett

Chronique CD album (24:37)

chronique 夢遊病者 (sleepwalker) - Skopofoboexoskelett

Après plusieurs écoutes de Skopofoboexoskelett, heureusement d’une durée assez courte, trop dissonant et déconstruit pour moi. j’étais prêt à jeter l’éponge mais un sursaut d’orgueil m’a assailli et je suis dit qu’après tout j’avais chroniqué Nekromantische Hexentvm du haut de ses six heures trente, alors, les vingt quatre minutes et quelques de ce nouvel EP de 夢遊病者 n’allait pas me faire peur.

 

Pour ceux qui ne serait pas familiers avec le mandarin, le nom du groupe signifie « Somnambule ». Il maintient le secret autour de l'identité des musiciens qui le composent, mais aussi sur leur origine géographique. Toujours est-il que l'on a affaire à un trio d'artistes localisés au Japon, aux États-unis et en Russie, qui se sont rencontré en ligne aux alentours de 2015. Cette absence d'ancrage topologique, lui permet, selon ses dires, de modeler sous forme de musique des idées, des concepts et une vision, en se débarrassant des a priori. Après avoir échangé par Internet, les trois se sont réunis pour l’enregistrement dans un lieu tenu secret.

 

Le résultat est un Black Metal improvisé et expérimental, baigné dans le Free-Jazz, pas si éloigné des œuvres d'Abruptum et de la reprise de ces derniers par Tele.s.Therion, mais également des derniers Imperial Triumphant. Les trois premiers titres sont particulièrement chaotiques, abstraits et déconstruits d'un point de vue rythmique, même pour moi qui ait déjà poussé au suicide un métronome, tandis que le dernier, « The Bad Luck That Saved You From Worse Luck » est commence carrément comme une pièce Rock Prog psyché des années 70, dont la filiation avec Pink Floyd ne fait aucun doute, malgré la bascule dès sa partie centrale. Cette répartition est assez surprenante, l'ensemble aurait certainement gagné à intégrer ces éléments au reste de la musique du groupe. Cette dernière se nourrit philosophiquement et soniquement parlant des apports essentiels des instruments inhabituels dans un contexte Metal, comme le basson ou l'harmonium.


De nombreux invités viennent prêter main-forte au trio, que cela soit derrière le micro (au moins cinq différents) ou pour poser des parties de violoncelle, de didgeridoo, de ney (une flûte orientale), de saxo... L’identité de ces musiciens reste également mystérieux. L'artwork est né de la fusion du travail de quatre artistes qui ont créé de manière indépendante et isolée, avec l'EP comme musique d'ambiance, un cadavre exquis visuel des plus réussi. Plus ça va, plus je me dis que j'ai bien fait d'insister. Et pourquoi pas vous ?

photo de Xuaterc
le 28/11/2023

1 COMMENTAIRE

Moland

Moland le 30/11/2023 à 07:36:21

Tu allèches.  Vais écouter 

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