Slogutis - Self Titled EP

Chronique K7 (17:21)

chronique Slogutis - Self Titled EP

Beaucoup de combos se la jouent déglingos.

Et puis il y a ceux qui le sont de façon évidente, musicalement parlant.

 

Les frappés de Slogutis font partie de cette deuxième catégorie. Ils viennent de Colombie Britannique et c’est à peu près tout ce qu’un pov’chroniqueur a à se mettre sous la dent les concernant.

C’est en Europe centrale qu’on trouvera pourtant des indices sur l’âme de la formation.

En Lituanie, un Slogutis (misère, cauchemar, douleur) est une sorte d’esprit mauvais qui tourmentent les personnes pendant leur sommeil en leur causant une paralysie du sommeil. Leur apparence exacte est inconnue, car ils changent constamment de forme pour correspondre au mieux aux peurs et à l'appréhension de leurs proies potentielles. La victime d’un Slogutis se sent vidé en permanence de tout énergie et dans un état dépressif.

Il existe un dicton en lituanien qui dit « Nedaryk kitam blogo, ba pats gausi slogą ». Une traduction littérale serait « Ne faites rien de mal à autrui car c’est vous qui aurez le nez qui coule ». Sloga (le nez qui coule) et Slogutis ont la même racine.

 

Alors que la férocité du combo n’est jamais mise de côté, elle est lancée à bride abattue dans des cavales sérieusement atteintes niveau santé mental.

Clairement baigné dans le Punk et le HxC, Slogutis se fait toutefois un malin plaisir à tordre le coup aux convenances en allant taper dans les névroses des scènes d’à côté. Le Black est alors emmuré avec du Punk bien raw pour produire une première sortie sentant le malsain le plus crapoteux.

 

Si tout le monde déraille bien, rien ne sonne finalement chaotique comme toute cette scène vomitive qui recycle sempiternellement les même gimmicks convergiennes ou issues d’un plan d’évasion de John Dillinger.

Slogutis s’inscrit dans les 80’s et ses chancres anarcho-punks mais aussi dans les premiers groupes de Deathrock de la côte ouest américaine, en supprimant quasi tout élément goth, cependant.

Et ici, le chant est surtout le moteur d’une dinguerie constante. Croassant ou hurlant, haineux ou possédé, avec écho ou pas, le frontman semble mu par une hormone active à effet neurothérapeutiques.

 

Tordu, violent et intense, comme la vie.

photo de Crom-Cruach
le 06/02/2024

1 COMMENTAIRE

el gep

el gep le 06/02/2024 à 22:46:07

Gnnn ?
Ça m'intéresse.
Je note dans un coin.

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