Stonks - Class Craic

Chronique CD album (16:57)

chronique Stonks - Class Craic

Le week-end du vendredi 22 mars au dimanche 25 mars, s’est déroulée la troisième édition du Ways Around Festival à Bruxelles, dont l’organisation accorde une grande importance à la programmation d’une affiche de qualité, rassemblant un large éventail de formations issues de la scène rock alternative. Cette année, l’événement se clôturait dans la salle Museum du Botanique – habituellement dédiée à l’exposition d’œuvres d’art contemporain –, avec la présence de Lysistrata et The Guru-Guru. Cependant, parmi ces noms bien connus des amateurices, se cachait une toute jeune formation post-punk chargée d’ouvrir cette dernière soirée : Stonks. Réalisant leur rêve de jouer au cœur du Botanique, les musiciens offrirent une prestation remarquée, conquérant un public ne pouvant rêver d’une meilleure entame de soirée. 

 

Stonks s’est formé sous l’impulsion de Paul (batterie) et Hector (guitare / voix) en 2021, lorsque ceux-ci se rencontrent dans le cadre de leurs études à Bruxelles. Rapidement complétée par un bassiste, la formation élargit son horizon sonore en intégrant de manière permanente un trompettiste, dont le jeu s’est rapidement imposé comme une véritable signature du combo. Finalement, un premier EP de quatre titres fut partagé en 2023 sur bandcamp, leur permettant d’être repérés pour participer au festival précédemment mentionné, et par la même occasion de donner une interview pour la radio Classic21, bien connue du paysage radiophonique belge. Bref, des débuts rêvés pour les Bruxellois d’adoption.

 

Class Craic se compose donc de quatre compositions qui évoquent aisément les influences artistiques du combo : la rythmique dansante de « Stuntman » héritée de Viagra Boys et Shame ainsi qu’une sophistication jazz qui évoque la scène de Bristol (Squid notamment) sur « Sparkling/Still » et « Minesweeper ». Doté d’une production claire et précise, Class Craic délivre une carte de visite alléchante d’un groupe capable de glisser d’un registre à un autre en préservant une certaine homogénéité, bien aidée par les nombreuses interventions judicieuses de la trompette. En effet, un titre comme « Bunker » illustre à merveille son usage harmonique, où celle-ci s'infiltre dès l’introduction du morceau avant de répondre aux lignes vocales par un motif mélodique ; elle peut également prendre le premier rôle par des soli, notamment sur « Stuntman », ainsi que « Sparkling/Still » dans lequel elle intervient par des improvisations free jazz et colore le morceau d’une nuance no wave. 

 

Finalement, si Stonks parvient à insuffler à ses futurs enregistrements la même intensité déployée en live, il y a fort à parier que la suite sera excellente. Les Bruxellois sont donc à surveiller de près, et je ne peux que vous inviter à les découvrir sur scène si le hasard les conduit sur votre route.

photo de Arrache coeur
le 03/04/2024

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