The Mars Model - FrancoBelga

Chronique Vinyle 12" (17:48)

chronique The Mars Model - FrancoBelga

454e chronique et la page blanche propre au coup de coeur rouge comme la pochette de la pièce, rouge marbré comme le vinyle qui accueille ses 4 premiers titres. Rouges comme les joues empourprées au moment d'écrire quelques lignes sur cet avènement...

Vous l'aurez compris, il n'y aura pas beaucoup d'objectivité dans ce qui va suivre.

 

Les années passent, les écrits restent, la musique aussi et au final, l'enthousiasme qui conduit une poignée d'amateurs à donner un point de vue sur les compositions des autres, diminue invariablement. Parfois, on utilise quelques artifices langagiers, parfois quelques lignes de récit pour meubler les blancs entre les espaces. Parfois faudrait juste fermer son clavier ; et puis, les fils rachidiens s'électrisent, la dure-mère bouillonne, se met sur off et les muscles n'ont plus qu'à s'épanouir, hébétés.

La grande claque que nous met dans la gueule The Mars Model appartient pour toujours à cette catégorie.

 

Bien sûr, l'angle proposé par le quintet a tout pour secouer les post-quadras biberonné à P.I.L et Sisters of Mercy. S'il faut préciser, les relents de Pandemonium ou du magistral Absolute Dissent parfument l'ensemble des compositions. Enivrent même les protagonistes.

 

Ceci dit croire que The Mars Model est un simple décalque de Killing Joke, est un raccourci aussi vain que trompeur. Le combo compte dans ses membres, des vétérans qui hantent les scènes depuis presque 3 décennies. Au sein des coreux de Liar (H8000) pour Hans le chanteur, en side-man de luxe pour Marky Ramone et Tom Lure pour le guitariste, dans une ribambelle de groupes façon The Cramps pour le bassiste, en DJ Dark à souhait pour le clavier, seul le batteur paraît (les apparences sont trompeuses) un peu plus vierge dans cette réunion.

 

Vous l'aurez compris, The Mars Model n'a pas le temps. Et à contre-courant des modes, des facilités, le groupe impose son Dark Rock d'une traite, sans trembler avec unité, attitude, droiture, et une charge émotionnelle équivalente. Ah ! Quand on a le métier...

 

FrancoBelga fait référence à l'origine des membres du groupe. Issus de Flandre Occidentale, de la région lilloise, ou dans les villages du Tournaisis voisin. La pochette illustre la situation, nombres d'automobilistes passent devant cette croix cardinal, tous les jours, en ralliant ces différents pays de l'inter-zone*.

 

« Lifewire » qui ouvre l'opus est probablement le titre le plus emprunté à Killing Joke. Rien à dire sur la qualité présente, efficace, l'originalité en moins.

 

« My beautiful Amazon » chevauche les chemins creusés par un autre super groupe The Damage Manual à l'aube des années 2000. Single efficace en diable, aux paroles sombres, issues d'un esprit dévasté par un chagrin noir, invoquant la rédemption. Le tout sur un rythme imparable, infernal.

 

« Failing Forwords » dégaine un punk industriel, massif à l'ambiance Sisters, l'ambivalence comprise.

 

« Terminus » clôture de la plus ferme des manières ce voyage d'un bon quart d'heure (de gloire) au plus profonds de l'âme, des souvenirs, ... au bout la lumière, droite, est toujours rouge.

 

 

 

 

* La région, s'appelle Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai.

photo de Eric D-Toorop
le 28/01/2020

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