The Milton Incident - Innocence lost

Chronique CD album (49:27)

chronique The Milton Incident - Innocence lost

Je fais parti de ces scribouillards qui passent du temps le week-end pour satisfaire ce besoin onaniste de la rédaction. La fin de semaine est un moment propice à la régression intellectuelle pour la plupart d'entre nous. Est-ce que ceci explique cela ?

L'expérience, toute personnelle, met avant que les disques les plus importants sont disséqués tôt le matin et les plus récréatifs, en milieu de l'après-midi entre une vaisselle et une visite à la déchetterie. Où quand la parenthèse de l'imaginaire se fond dans les petits essentiels de la réalité.

Et il repère comment le disque important du disque récréatif, le besogneux, là ?

 

Bien sûr le nom du groupe, ce que l'on en connaît, mais aussi une pochette ; les sollicitations auprès des radios, indépendantes ou non, bref une mobilisation certaine. Notez bien que l'on ne parle pas des fameux réseaux sociaux ... là ça marche pour la découverte sympa ou le copinage. Chacun trouvera sa plaque incontournable ou son accompagnement de route (pieds, vélo, train, voiture, faites votre choix). Il y a toujours un moment où l'on sait dans quel paquet va se trouver l'objet. Pour un groupe comme The Milton Incident, cela doit être frustrant de donner le maximum pour être dans le paquet 1 et inévitablement se retrouver dans le 2.

 

La première écoute est déterminante dans la plupart des cas. La majorité des auditeurs vont trouver tout cela très sympa et bien fait. Pas sûr que les originalités riffesques de « Split second », par exemple, les perturberont plus que cela, soi-dit en passant.
The Milton Incident, propose un genre archi- rabâché dans ces colonnes. Souvent décrié, même pour ceux qui sont venus à la chose Metal par ce biais ; le Néo Metal – comprenez riffs lourds/complexes pour mélodies catchy qui supportent un chant hurlé/à moitié lyrique – est devenu au fil des années le refuge punching-ball favori des amateurs de descentes de manches. Au-delà de la musique, toute l'imagerie, le look, qui colle aux basques des protagonistes principaux aura décrédibilisé en un temps records ce qui était censé être la musique de demain.

Le Néo (quel terme usurpé, vraiment!) aurait du être un genre sans lendemain et surtout aurait du se débarrasser de tous ces oripeaux bien trop sérieux.

 

Innocence lost, n'échappe pas à la critique. Oui, c'est très sérieux. Oui, c'est très propre, bien mis en place et bien fait... mais où est la vie, la flamme là dedans ?

Les parisiens se défendent pas mal, avec une approche du groove assez futée. Les riffs sont là, les voix aussi. Et dans la moitié du troisième titre, l'auditeur est embarqué dans une nostalgie confortable ou passe à autre chose.

 

photo de Eric D-Toorop
le 05/08/2015

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